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Départ a 6h pour le désert. La guide (Lysa) passe nous prendre un à un à nos hôtels. Dans le bus, nous sommes 13 et je retrouve deux français, Capucine et Stéphane. Stéphane était cameraman pour France 3 Bourgogne avant de venir en Australie. Ses conseils de prise de vue sont les bienvenus et je peux enfin faire faire des photos du paysage avec moi dans un coin, en étant sûre d’un excellent résultat ! Sans parler du petit film qu’il tourne sur nos 3 jours.

Notre route nous mène aujourd’hui à Ayer’s Rock ou la montagne sacrée des aborigènes : Uluru. Il y à 450 kilomètres à parcourir et une première halte se passe à la ferme des dromadaires. Ces animaux ne sont pas originaires d’Australie, mais ont été importés par les premiers colons au XIX siècle. Avec l’arrivée de l’automobile, la plupart ont été relâchés et on en aperçoit certains redevenus sauvages.

Uluru (Ayer's rock) L’après-midi est consacrée à la visite du site d’Uluru, dans la parc national d’Uluru – Kata Tjuta. Un cinquième du Territoire du Nord a été rétrocédé aux aborigènes à la fin du XXème siècle. Le parc est donc la propriété intégrale des aborigènes (Anangus) et un conseil de 10 siège pour le régir au mieux. Six d’entre eux sont des aborigènes, les 4 autres, des scientifiques occidentaux. L’Australie est en effet divisée en 350 pays aborigènes qui ont chacun leur propre langue. Ces derniers occupent le sol australien depuis plus de 20 000 ans.

Deux pays se partagent Uluru en temps que montagne sacrée. Leurs croyances racontent par exemple que certaines particularités de la roche sont des stigmates des aventures de leurs dieux, créateurs de toute chose du temps où la terre était plane. Pour eux, l’escalade du Rocher est une offense très grave à comparer à la profanation d’une église pour un catholique. Pourtant tous les ans, des milliers de touristes gravissent la pente rude et dangereuse et certains y laissent la vie malgré les multiples recommandations des gardes du parc national.

Pour ma part j’ai choisi de faire le tour du Rocher : 8 kilomètres de balade facile et sympa. On y découvre la flore très riche dans cette partie du désert. La guide nous accompagne pour un kilomètre supplémentaire avec force détails sur les peintures rupestres et l’histoire des aborigènes. Beaucoup de lieux sont interdits à la visite et même à la photographie. Les Anangus pensent en effet que la photo est une partie du Rocher et si les touristes partent avec les photos des sites les plus sacrés, encore utiles de nos jours aux séances initiatiques ou aux rituels, alors une partie des dieux part avec eux.

La visite se termine, on s’éloigne pour observer le coucher de soleil sur le Rocher. Les couleurs sont très intéressantes, la roche passe du rouge au pourpre et à l’orange. L’endroit est plein à craquer de touristes qui fêtent la fin du jour, une flûte de pétillant à la main. Petit moment magique quand le soleil disparaît. Mais l’endroit n’a pas encore révélé tous ses secrets. Il fait 3 kilomètres de long, 2 de large et 9 de circonférence. Pour la profondeur sous terre, les géologues ont atteint la limite de leur équipement, soit 7,5 Km avant la fin de la roche ! Le soleil est couché, on rentre au campement.

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