ALaure.net

Search

Archives par auteur

3.5

Bivouacs sous la lune, tome 1 : La piste oubliée

Ecrit par ALaure / mardi 27 décembre 2005

La piste oubliéeBeaufort est un jeune lieutenant de l’armée française. Savoyard accompli, sorti de Saint-Cyr et chasseur alpin confirmé, il demande une mutation dans les Compagnies Sahariennes. Le désert après la montagne, un même besoin de solitude et d’oubli. Nous sommes au début du XX° siècle et la France met en place des bases militaires dans le sud de l’Algérie. Tamanrasset la rouge en fait partie. Dans le même temps elle favorise l’exploration du Hoggar et encadre des missions scientifiques (à la fois ethnologiques, géologiques et archéologiques) dans les régions encore peu explorées du Sud et de l’Est. Lignac est l’un de ces scientifiques.

La piste oubliée raconte le périple de Beaufort et Lignac qui forment un convoi à dos de chameaux, une méharée, et partent en quête d’inconnu pour une année entière. Le scientifique travaille, le militaire et son équipe pourvoient à la logistique. Première partie de Bivouacs sous la lune de Roger Frison-Roche, ce court roman est un appel du désert. L’auteur était lui même un amoureux de la montagne (cf. Premier de cordée, Retour à la montagne) et il a lui-même passé plusieurs années dans le désert, il sait donc très bien de quoi il parle. Trop bien, peut-être. Le début du roman est truffé de termes touaregs, arabes ou autres qui rendent la lecture très peu fluide aux non-initiés dont je suis. Difficile de rentrer dans l’histoire quand trois mots par pages renvoient au glossaire.

En contre-partie, on apprend énormément sur le rythme de la vie dans le désert. A la fois sur le plan spirituel — la religion, les coutumes, les superstitions et la sorcellerie ont une place importante dans la vie des nomades — et sur le plan ethnologiques : la hiérarchie entre les tribus nomades, les nobles et les esclaves, les ennemis héréditaires et leurs territoires ou encore le rôle des femmes.

Après avoir passé une semaine dans le sable mauritanien, c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai lu ce roman et que je courre retrouver Beaufort dans La montagne aux écritures. Et puis avec la polémique actuelle engendrée par le projet de loi visant à mettre en valeur de la contribution positive de la France lors de la colonisation, en particulier de l’Afrique du Nord, dans les manuels scolaires… Cela donne un éclairage différent sur la période incriminée.

3.5

Brother Cadfael, 1st Chronicle: A Morbid Taste for Bones

Ecrit par ALaure / mardi 20 décembre 2005

Connaissez-vous la série d’Ellis Peters Brother Cadfael ? C’est la saga d’un moine gallois dans une abbaye anglaise au XIII siècle. Après avoir parcouru le monde et participé aux croisades, Cadfael prend l’habit et ne se passionne plus que pour son jardin. Sa connaissance des plantes médicinales en fait tout naturellement le guérisseur de la collectivité. Sa sagacité et son opiniâtreté lui permettent de résoudre les énigmes de la paroisse. Il devient un enquêteur hors pair en matière de crime.

A Morbid Taste for BonesLe premier tome, A Morbid Taste for Bones, raconte son épopée au Pays de Galles où un moine voulait récupérer les ossements d’une sainte délaissée par les habitants. Tout est prêt pour son exhumation quand le principal opposant au transfert de la sainte est assassiné. Cadfael enquête.

Les polars moyen-âgeux sont à la mode en ce moment, à la façon du célèbre livre d’Umberto Eco Le nom de la rose, magnifiquement adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud et avec Sean Connery. Pour ma part, je recommande Ellis Peters. Elle a un don pour expliquer l’Histoire d’Angleterre simplement, en ne tombant pas dans les clichés ou la niaiserie. Les enigmes sont fines et le suspens reste entier jusqu’au tout dernier chapitre. Le vieux baroudeur est très attachant.

Je les lis en anglais mais la plupart des tomes ont été traduits en français. Les histoires sont indépendantes mais comme je suis maniaque, je préfère les lire dans l’ordre. Ca présente aussi l’avantage de voir le personnage de frère Cadfael s’étoffer. Le genre de lecture idéale pour les transports.

5

A song of Ice and Fire, book 3: A Storm of Swords

Ecrit par ALaure / vendredi 16 décembre 2005

A Storm of SwordsLe troisième volet de la saga A song of Ice and Fire est encore une grande réussite de George R.R. Martin. Tout y est : le rythme soutenu des actions, les personnages hauts en couleurs et profondément humains, qui oscillent entre le bien et le mal. Il n’y a ni gentils, ni méchants, seulement des hommes et des femmes qui suivent chacun leurs convictions.

Après la terre et l’eau, cette fois, le thème dominant est le feu. Daenerys, la dernière héritière des Targaryens, à fait naître trois dragons, cette race que l’on croyait éteinte. Elle compte sur eux et leurs souffles de feu pour reconquérir Westeros en temps utiles. Son personnage prend une ampleur au fur et à mesure du livre justifiée par son apprentissage de la vie d’une reine. A tout juste treize ans, la maturité dont elle fait preuve nous tiens en haleine lors de ses péripéties.

De l’autre côté de la mer, la prêtresse rouge oeuvre toujours au côté de Stannis. De même que le prêtre rouge, ancien alcoolique, qui suit Béric et sa horde de hors-la-loi. Ils oeuvrent ensemble pour aider les populations meurtries par la guerre.

Mais si c’est une épopée de Feu, elle est aussi de Glace au Nord. Le Mur, qui protège le royaume du Mal est mis en péril par l’avancée inexorable du Roi-Au-delà-du-Mur et de ses sauvageons qui tentent d’envahir le royaume. Un mince espoir réside en Jon, le bâtard de Ned Stark, qui a reçu la mission secrète d’infiltrer le convoi, de renier ses voeux et de se plier aux exigence du roi. Son loup albinos toujours à ses côtés, il se plie à l’ordre, vite entraîné par Ygritte la rousse, qui l’initie à la vie sauvageonne et bien plus encore.

Je le disais, tout y est. L’écriture fluide, les points de vue par chapitres, les intrigues concurrentes et les descriptions épiques. J’attend avec grande impatience la sortie en poche du quatrième volume, prévue pour mars.

4

Les Chevaliers du Ciel

Ecrit par ALaure / lundi 28 novembre 2005

Les Chevaliers du CielJe suis allée voir Les chevaliers du ciel et je n’ai pas honte de le dire : j’ai adoré ! Bon d’accord, je reconnais que le scénario est un peu faible, mais de là à en rougir, non. Il s’agit d’une affaire d’espionnage à la française, qui mêle émergence de l’intégrisme islamique et complots politiciens. C’est assez bien amené, mais ça n’est pas l’intrigue du siècle. Maintenant qu’on a traité ce point, passons aux bons côtés.

Le plus impressionnant dans ce film, ce sont évidemment les scènes aériennes. Pour qui a déjà piloté, c’est extra, on se sent décoller de son siège et on sent les accélérations, comme si on y était. Pour qui n’a pas eu ce privilège, je pense honnêtement que ça reste un grand spectacle. La mise en scène est vraiment soignée et rien dans ne semble faux ou truqué. Voilà pour le côté show. Ensuite les acteurs ne sont pas mauvais. Un grand bravo à Clovis Cornillac qui encore une fois tire parfaitement son épingle du jeu. On en viendrait presque à aimer les machos 😉

A part ça, c’est très frenchy. Dassault Aviation, est très présent et c’est tant mieux. Après tout, en France, on sait faire des machines superbes, qui volent toujours plus vite, plus haut et sont plus performantes que les autres. Autant que ça se sache. Je garde un souvenir impérissable de la visite de l’usine Dassault d’Argenteuil que j’ai faite il y a bientôt 3 ans par exemple. Mais pour l’anecdote, le film est aussi très largement sponsorisé par Apple. Si j’étais mauvaise langue, je dirais qu’on voit presque plus de macs (et pas mecs) que d’avions ! Il y a même un pilote dont le nom de guerre est iPod, le premier pilote monté avec lecteur MP3 de série 😀 il y a aussi Porche qui arrive troisième, position honorable dans la course au placement de produit.

Le plus bel âge

Ecrit par ALaure / samedi 26 novembre 2005

Je viens de mettre les pieds définitivement dans mon deuxième quart de siècle. J’ai 26 ans, et alors ? Alors l’année dernière à la même époque, j’étais aux 36ème dessous. Ma première grosse déprime. A me demander ce que je fais sur terre, dans une ville que je déteste, un boulot de merde, des collègues (à part une ou deux exceptions) à vous faire regretter le bon temps du chômage tellement ils « en tiennent une couche » (comme on dit dans la Loire), et d’énormes problèmes de couple. Et je ne vous parle que des facteurs extérieurs. Je tais les « j’me sens pas belle », « j’ai rien fait d’ma vie » et autre « j’suis vieille » d’une voix lamentable.

Bref, j’ai remonté la pente et cette année, un petit coup de blues la veille et hop ! on n’en parle plus. J’ai amené des viennoiseries au bureau, les collègues étaient ravis. J’ai eu des fleurs au bureau, plein de messages vraiment sympa, une quantité de cadeaux, une grosse bouffe avec plein de collègues et une autre grosse bouffe avec des copains. Tout va pour le mieux. Mais alors pourquoi ce malaise l’année dernière ?

J’en ai parlé à d’autres et il ressort que je suis loin d’être la seule. Apparemment, c’est une mode de ma génération qui fait qu’entre 25 et 35 ans, les gens se font leur crise de la trentaine. Ecoutez donc Bon anniversaire de Bénabar ou Ally Mc Beal de Yvan Marc. Ou alors allez donc voir Les poupées russes ou J’me sens pas belle. 30 ans, c’est l’âge du bilan. On se demande où on en est, ce qu’on a fait, ce qu’il nous reste à faire. Et souvent, on a quelque peu bifurqué de la voie qu’on imaginait toute tracée au sortir de l’adolescence. Et ça rate rarement : ça fout un coup au moral !

Mais alors ? Quel est le plus bel âge ? Certains disent « c’était avant : quand on était étudiants et insouciants », d’autres « Tu verras plus tard, quand tu verras grandir tes enfants, c’est génial » ou encore « Voir grandir ses petit-enfnast, c’est vraiment la plus belle joie imaginable ». Oui, d’accord, si vous voulez. En tout cas, le plus bel âge, ce n’est pas 30 ans. Faisons un bref tour d’horizon.

Avant 15 ans, pas grand chose à dire, on est trop occupé à apprendre. A marcher, à parler, à dire « bonjour Madame », « merci », « au revoir Monsieur », à écrire, à compter, à lire, à parler anglais, à résoudre des équations, à envoyer promener ses parents, où est la Géorgie, qui était ce satané Bonaparte, à se prendre un râteau, à embrasser, à mentir, à tricher. On apprend encore et toujours. On apprend à devenir adulte. Et pendant ce temps, on a des boutons plein la figure, trop de formes là où on n’en voudrait pas, si peu où on en rêverait. On rêve du jour où on quittera la maison et qu’on volera de ses propres ailes. Ou alors on regrette amèrement le temps où on pouvait encore se cacher dans les jupes de sa mère.

Assez vite arrive la tranche 15-18 ans. Adorée des banquiers, modistes et maintenant des opérateurs téléphoniques. Détestée des parents (et sûrement des profs). Là on ne sait faire qu’une chose : dire non (de nos jours c’est « j’suis vénère ! »). Non à quoi ? On ne sait pas, mais ça sonne bien et surtout, surtout, ça fait hurler papa et maman ! Certains roulent leurs premiers (ou pas si premiers que ça) joints d’autres déroulent leur premiers préservatifs. Génération Sida, là y a de quoi être vénère. Mais là encore, c’est dur de dire que c’est le plus bel âge.

Après 18 ans et jusqu’à 25 ans, vient l’émancipation. Les plus chanceux vont à la fac. Les fameuses années en or de l’étudiant. Emancipation des garçons qui deviennent officiellement adultes (enfin, sur le papier au moins). Emancipation de la femme qui finit par accepter ses formes. Pas un rond, mais plus les parents sur le dos non plus, ça compense. Des bringues d’enfer, des profs pas trop regardant sur l’absentéisme, toujours autant de joints, mais toujours aussi peu de fric. Dans cette même période, on finit ses études, on goûte aux joies du chômage. Sida et chômage, je trouve que les dieux nous font payer un peu cher la mini révolution de nos parents. C’est bien beau de pouvoir voter et de voler de ses propres ailes, mais on a toujours aussi peu de tunes. Mais on sent quand même monter l’envie de devenir un bon petit consommateur. Pour ceux qui trouvent un job, c’est trop souvent alimentaire.

Autour de 30 ans, comme je le disais, on gagne sa vie, masi on en fait rien d’autre. Plus le temps de sortir, bosser ça fatigue, et puis après minuit le carrosse se transforme en citrouille (à Paris, ça veut dire : « plus de métro ! »), et en plus le lendemain faut se lever pour retourner bosser. Non vraiment, ça vaut pas le coup d’aller en boîte. Quoi on se fait vieux ? On se cherche des excuses ??? Nonnnn !!! Enfin… si. Un peu… Mais bon, le jeune patron est souvent moins compréhensif que le vieux prof de fac. Et puis le bilan est maigre. Tu voulais un job génial et t’es loin d’être sans reproche face à ton job. Tu voulais une femme et des enfants. Pas de chance, en général si t’as l’un, t’as pas l’autre. Et certains cherchent encore leur « Petite Ally », la dernière poupée gigogne, celle qui ne demandera pas le divorce. Non vraiment, 30 ans, c’est pas terrible.

Le cap de la quarantaine semble un peu plus facile à doubler. On a enfin une famille, et plus seulement un foyer fiscal. Mais les enfants qu’on avait voulu si fort… ils commencent à dire non et veulent choisir le programme télé, les ingrats. Et on oublie qu’on a eu leur âge. On court du banquier (le grand va passer la conduite accompagnée) à la psychologue (la petite dernière vient d’embrasser son premier petit copain) en passant par le sophrologue et le cours de yoga (notre cher mari vient de se voir refuser une promotion en faveur d’une blonde. Une blondasse, tu te rends compte ?!) Les femmes ont muté en mères, plus moyen de faire machine arrière, elles sont absorbées dans leur rôle, et elles jouent sur tous les tons. Les hommes deviennent carriéristes pour échapper aux scènes de ménage. « C’est moi qui fait toujours tout ici ! » est sur toutes les lèvres. Vivement la retraite !

La retraite, pourtant, ce n’est pas pour tout de suite. Avant de l’atteindre, il faut franchir avec brio la crise de la cinquantaine. Madame change de couleur tous les mois. Monsieur zieute les femmes de la moitié de son âge avec un regard d’obèse au régime. On se connaît par cœur, à quoi bon. Les enfants sont partis de la maison et ne pensent à revenir que quand le sac de linge sale devient vraiment trop encombrant. Et en plus ils viennent avec leur petite-amie et son linge sale à elle aussi. Comme si on n’avait que ça à faire ??? Pour couronner le tout, la belle mécanique qui ne vous à jamais fait défaut commence à donner des signes de fatigue. On doit changer de lunettes, et d’alimentation. Non, vraiment vivement la retraite !

Et quand enfin elle arrive, on commence à se demander ce qu’on va faire. Cette fois il faut changer des pièces. Remettre de l’huile dans le moteur ne suffit plus. Un genou, une épaule, l’arthrose s’installe. Les enfants ont leurs propres enfants et essayent de nous les refiler pour aller en vacances. En même temps, ça refait du monde à la maison, c’est bien aussi. Les lego bien rangés au grenier resservent, la « cabane du jardin » retrouve une deuxième jeunesse, et nous aussi finalement. Le plus bel âge ? Pour mourir, peut-être.

Et si finalement le plaisir n’était pas dans un âge en particulier mais dans l’enchaînement de toute ces étapes ? Surtout quand on peut partager tout ça avec d’autres. Un, deux ou plusieurs, peu importe finalement. Peu importe que nos parents nous aient donné une adolescence qu’on aurait voulu autre, quand on les voit tout fier le jour de nos noces. Peu importe que l’enfantement soit si douloureux quand on prend dans ses bras le fils de son fils. A la fin, on retient les grandes joies et les petits bonheurs et on oublie les chutes, les aigreurs, les renoncements.

C’est ça pour moi le plus bel âge. Celui où il ne reste que le meilleur.

Rencontre

Ecrit par ALaure / vendredi 25 novembre 2005

Il y a quelque chose de magique dans les rencontres impromptues que l’on fait. Un jour dans un bus, à Sydney, il y a déjà longtemps, j’ai rencontré un ancien joueur des All Blacks. Un autre jour, dans un autre bus, à Paris, j’ai vu un anglais so british, un peu poète, très poli et vraiment soul. Le type racontait à toutes les dames autour de lui qu’il les aimait. Que toutes les femmes sont belles et que la France est un pays merveilleux où les femmes sont belles, le pain et le fromage extra et le vin… divin !

Aujourd’hui, dans le métro, c’est une jeune femme qui m’a intriguée. Elle ne paye pas de mine : la quarantaine, blonde, très peu maquillée, une veste noire un peu sport. Pas de parfum, mais une vague odeur de tabac dans l’haleine, les mains nerveuses.

Un homme est monté avec son chien, un énorme Saint Bernard muselé. Sur ordre de son maître, le chien se couche, mais sur les pieds de ma voisine. Le maître s’excuse et elle lui dit de n’en rien faire. Elle est au contraire très contente de la présence rassurante du chien, « au moins on ne m’agressera pas aujourd’hui », nous dit-elle. De là, elle s’est lancé dans un quasi monologue pour me raconter (à moi, parfaite inconnue) sa mésaventure de la veille, que je m’empresse de vous compter.

Dans le métro, hier, un jeune homme s’est placé en face d’elle. Elle, gênée par sa présence, finit par bouger. De là, elle sent une gêne dans son dos, où est son sac à main. Derrière, un autre jeune la regarde bizarrement. Elle lui demande quel est le problème et s’aperçoit qu’il a son portable dans les mains. Elle ne se démonte pas et sans trop réfléchir lui dit « Oh la ! C’est mon portable ça ! Tu me le rends vite fait ! »

Le pique-pocket fait mine de lever la main pour la frapper… et c’est le drame ! En moins de temps qu’il n’en faut pour le dactylographier, le mec se retrouve l’épaule déboîtée et la moitié du wagon morte de rire. Le prédateur est devenu victime et ma voisine lui dit : « La prochaine fois que tu lèves la main sur une jeune femme sans défense, ou que tu essayes de lui piquer son portable (avec forfait millenium, merde !) demande lui donc avant son niveau de karaté ! »

J’aime cette petite anecdote parce que le sexe est peut-être faible, mais le sang est chaud 😉 On oublie un peu trop souvent que blonde ne rime pas toujours avec « un bébé dans le micro-onde » et que les arts martiaux ne sont pas le seul apanage des hommes. Ce n’est pas pour rien que légalement, une licence de karaté équivaut à porter une arme blanche.

5

A song of Ice and Fire, book 2: A Clash of Kings

Ecrit par ALaure / jeudi 20 octobre 2005

A Clash of KingsCe deuxième tome de A song of Ice and Fire relève dignement le défi lancé par le premier : A Game of Thrones. Pourtant, il se démarque du premier et c’est un caractère propre qui l’anime.

Autant le premier tome pouvait être terrien, autant ce deuxième volet est maritime. Dans le premier volume, la mise en place des personnages nécessite de bien démarquer chacun par une famille, une origine, une histoire, une terre. Sur Westeros, les caractères sont forgés par le sol qui vous a vu naître. Une fois ce travail de description accompli, l’auteur peut se consacrer aux contours de Westeros, aux plus petites Familles et leur donner un rôle stratégique indéniable.

C’est ainsi que l’ont voit apparaître au premier plan des intrigues la très nombreuse Famille Frey dont les motivations restent obscures. Mais surtout, c’est la famille de Theon Greyjoy qui mène un tour de danse. Ce sont des marins durs au sang d’acier et d’iode mêlés. Pourtant Theon a été élevé par Ned Stark, dans les territoires glaciaux du Nord et loin de la Mer. L’auteur s’attache donc a décrire ce déracinement et le retour au pays douloureux du jeune homme. Les subtilités de la double culture sont très finement décrits et bien que sur Westeros, rien ne les distingue de ce que vivent des jeunes aujourd’hui en France, par exemple.

La religion est également omniprésente et sous-tend les guerres et les haines que se vouent sans relâche les protagonistes. Les Vieux Dieux au Nord pour les Stark, les Septs Faces du Dieu au Sud, pour les Lannister et Renly, le Dieu Noyé en Mer pour les Greyjoy, les superstitions pour Daenerys Targaryen, Mère des Dragons. Et enfin, le dieu Rouge, venu de l’Est par delà les mers et invoqué par la prêtresse Rouge Mélissandre pour guider Stannis Barathéon dans sa lutte contre le Mal absolu.

Ce sont toujours les mêmes personnages qui animent ce monde. Certains sont morts, mais leurs souvenirs demeurent pieusement gardés dans le coeur des vivants. D’autres apparaissent pour étoffer encore le tissu de ce récit épique haletant. Cette crise des rois, est menée tambour battant par George Martin. Les héros, sont animés par l’amour, l’honneur, l’amitié, le courage et le sens du devoir. Mais aussi la foi aveugle, la haine, la rancoeur, la jalousie et la colère. Toutes les facettes de la vie d’un homme finalement. C’est ce qui rend ce roman intemporel et si proche de nous.

Excès de zèle

Ecrit par ALaure / mardi 18 octobre 2005

Je viens de découvrir un truc bête sur mon Mac — au passage je ne sais pas comment j’ai survécu 25 ans sans mon Mac 😉 — Mon client de courrier électronique (Mail) fait du zèle avec le junk mail control. Il trouve le moyen de me flagger des mails du répertoire « sent » en « junk ». Alors, oui, j’avoue, j’envoie pas mal de conneries aux copains, mais quand même… ce sont MES mails et ce n’est pas à ma messagerie de juger ! LOL

4.5

Collision

Ecrit par ALaure / jeudi 13 octobre 2005

CollisionUn peu de ciné ce week-end encore. Cette fois c’était Collision (Crash en VO). On suit pendant 24 heures, à la fois : une enquête de police, la vie d’un couple, le travail d’un jeune serrurier, et j’en passe. Le point de vue est très original, puisque chaque action d’un personnage est motivée plus ou moins par ses préjugés et ses convictions.

Le film raconte très bien comment dans une situation extrême, chacun montre le meilleur ou le pire de lui-même. Je le conseille fortement, même si le premier quart d’heure, on est un peu pommé. Pourtant les brique du puzzle s’emboîtent petit à petit. C’est donc un film américain sur le racisme. Une vision complètement originale, un film très bien monté, dur et émouvant à la fois, vraiment très bon.

Pipeau ou gros coup de bol ?

Ecrit par ALaure / mardi 4 octobre 2005

Je ne sais pas vous, mais moi je n’ai eu aucun problème avec la grève. Non seulement j’ai eu mes bus pile poil comme il faut, mais en plus, ce n’était pas plus bondé que d’habitude. Mes collègues étaient tous là sans problème, qu’ils viennent de l’est, du sud ou du nord. Alors à moins d’un immense coup de bol qui se répercute 60 fois, je vois mal à qui on va faire croire que la grève a été très suivie. En tout cas, pas à moi.