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Désert

Ecrit par ALaure / dimanche 19 octobre 2003

Demain je quitte le désert du centre de l’Australie pour le nord plus tropical. Trois jours de bus pour couvrir les 1700 kilomètres qui séparent Alice de Darwin. Je ne regrette pas du tout d’avoir changé mon parcours, je crois que deux jours pour faire la même chose auraient vraiment été très courts.

Par contre, je suis très surprise de constater que le site d’Uluru figure sur toutes les cartes postales d’Australie. Et pourtant, c’est loin d’être le plus impressionnant ou le plus surprenant des paysages de la région. J’ai beaucoup plus apprécié Kata Tjuta et Kings Canyon par exemple. Enfin voila, pour le moment mes vacances sont géniales, pourvu que ça dure 😉

Kings canyon

Ecrit par ALaure / samedi 18 octobre 2003

Aujourd’hui, levé à 5h seulement pour partir vers 6h. La journée s’annonce très chaude, il fait déjà plus de 20 degrés a 6h ! On attaque la randonnée de 8 Km vers 7h et le thermomètre indique 24. Heureusement qu’une fois encore on marche à la fraîche.

Kings Canyon

Troisième jour, troisième paysage enchanteur. Cette fois, la randonnée nous emmène dans un canyon, formée d’une faille géologique et non pas due à l’érosion d’une rivière — c’est pour ça que le Grand Canyon américian n’est en fait qu’une gorge !—. Après une montée plutôt raide, on descend vers une oasis paradisiaque. La roche imperméable du sous-sol permet de conserver un puits d’eau permanent et la faune et la flore abondent. Lysa nous indique une sorte de fougère millénaire. L’espèce date de la préhistoire et un petit plant de 30 cm a 70 ans. Et un plant femelle met 300 ans à devenir fertile !! Mais les touristes aussi, ce qui gâche un peu le site… et il faut tout protéger srucpuleusement. Si chacun goute au tabac et la marijuana du désert, il ne va pas rester grand chose aux kangourous !

La visite se poursuit par le sommêt d’où on peut observer des éboulements gigantesques. Il commence à faire très chaud et j’ai déjà avalé presque toute ma bouteille d’1,5L et fait des tonnes de photos. On arrive enfin au bus et le thermomètre indique 37, il n’est que 10h30 !!! Plus tard dans la journée, on est montés a 43. Heureusement, on faisait les 400 Km de retour a Alice dans le bus climatise, donc je n’ai pas trop souffert. Un aperçu de canicule et de désert : mon été a moi… je suis aux anges 🙂

Belle étoile

Ecrit par ALaure / samedi 18 octobre 2003

Les deux nuits de campement sont dans les complexes touristiques du parc national. Mais notre formule est la plus « nature ». On dort tous à la belle étoile dans des « swag » qui est parait-il un acronyme de « Sleeping With An Aussie Guard ». C’est ne fait un ensemble, matelas, grosse toile huilée qui permet de mettre le duvet à l’abri de l’humidité.

Autant le désert est chaud la journée, autant la nuit peut-être très fraîche. Elle nous retrouve assis autour du feu de camp à bavarder, puis couchés dans nos swags, à regarder les étoiles au dessus de nous. Et puis dodo, demain, on se lève a 4h15 pour observer le lever de soleil sur Uluru.

Pour ma part, je trouve la formule excellente. C’est la première fois que je dors à la belle étoile à côté d’un feu de camp et ça a un côté magique. Et je n’ai pas craint les animaux, malgré Lysa qui nous racontait que certains guides ont retrouvés des pythons dans leur swags certaines nuits chaudes, ou encore, qui nous enjoignait de jeter les restes de nourriture au feu pour ne pas attirer les dingos. Grande expérience !!!

Lignes chantées

Ecrit par ALaure / vendredi 17 octobre 2003

Notre guide possède une assez bonne connaissance de la culture aborigène pour avoir travaillé dans leurs communautés pendant plus d’un an. Elle nous a expliqué pas mal de choses, légendes, manières de survivre dans le désert avec la faune et la flore. Le centre culturel de Uluru est aussi très intéressant. J’ai découvert comment les hommes faisaient leurs sculptures de serpent très réalistes, et superbes.

L’histoire qui m’a le plus marquée est celle des lignes de chansons. Les aborigènes ne possèdent pas de cartes écrites de leur territoire. Pour eux la connaissance du terrain est une connaissance ancestrale qui se transmet de génération en génération. Leur carte à eux, est une chanson. Une chanson qui raconte les points d’eau, les plantes à consommer ou à éviter, les zones giboyeuse et surtout, comment passer d’un point un autre. Cette chanson est apprise par les garçons pendant leur période d’initiation. La punition pour faillir au test est une flèche plantée dans la jambe. Ca parait effroyable, dit comme ça. Mais il faut bien comprendre qu’on est au milieu du désert et que la survie du groupe est vitale et passe par la mémorisation exacte des points d’eau et de nourriture. Si un homme échoue à guider son peuple, en oubliant un couplet de chanson, le groupe entier peut perdre son chemin et ainsi mourir de faim, ou se retrouver da un territoire étranger et déclencher une guerre.

La connaissance de ce peuple en matière de survie est absolument incroyable. Ils ont une parfaite maîtrise de la flore locale. Quelle plante est mortelle, comment préparer cette graine, quelle plante cache dans ses racines des vers blancs avec chacun autant de protéine que 4 cotes de porc… Mais aussi le tabac et la marijuana du désert qui bloquent les sensations de soif et de fais pendant les longues marches. Absolument fabuleux !!!

Kata Tjuta

Ecrit par ALaure / vendredi 17 octobre 2003

Ce matin, lever à 4h15 pour partir a 5h15 et avoir une chance d’observer le lever de soleil sur Uluru. J’ai été un peu déçue. Non seulement il faisait assez froid, mais en plus, ayant laisse mon pied photo en France en juillet, il m’est difficile d’avoir un beau rendu des couleurs. Enfin, on verra bien au développement !

Kata Tjuta (the Olgas)

Ensuite direction Kata Tjuta (the Olgas), un lieu encore plus sacré pour les hommes Anangus que Uluru, ou se passent les rituels de punition. Partir tôt nous permet de faire la balade à la fraîche, et c’est tant mieux. On entame nos 8 Km de randonnée vers 7h00. Le paysage est cette fois beaucoup plus impressionnant à mon avis. Là encore, on trouve des oasis au milieu du désert et une flore abondante. Notre guide nous explique la formation du lieu on termine à 10h, après avoir déjà bu au moins 1,5 L d’eau. Il commence à faire très chaud et on rejoint avec plaisir le bus climatisé. Direction le centre culturel d’Uluru et ensuite en route pour le campement de Kings Canyon, à 320 Km.

Uluru

Ecrit par ALaure / jeudi 16 octobre 2003

Départ a 6h pour le désert. La guide (Lysa) passe nous prendre un à un à nos hôtels. Dans le bus, nous sommes 13 et je retrouve deux français, Capucine et Stéphane. Stéphane était cameraman pour France 3 Bourgogne avant de venir en Australie. Ses conseils de prise de vue sont les bienvenus et je peux enfin faire faire des photos du paysage avec moi dans un coin, en étant sûre d’un excellent résultat ! Sans parler du petit film qu’il tourne sur nos 3 jours.

Notre route nous mène aujourd’hui à Ayer’s Rock ou la montagne sacrée des aborigènes : Uluru. Il y à 450 kilomètres à parcourir et une première halte se passe à la ferme des dromadaires. Ces animaux ne sont pas originaires d’Australie, mais ont été importés par les premiers colons au XIX siècle. Avec l’arrivée de l’automobile, la plupart ont été relâchés et on en aperçoit certains redevenus sauvages.

Uluru (Ayer's rock) L’après-midi est consacrée à la visite du site d’Uluru, dans la parc national d’Uluru – Kata Tjuta. Un cinquième du Territoire du Nord a été rétrocédé aux aborigènes à la fin du XXème siècle. Le parc est donc la propriété intégrale des aborigènes (Anangus) et un conseil de 10 siège pour le régir au mieux. Six d’entre eux sont des aborigènes, les 4 autres, des scientifiques occidentaux. L’Australie est en effet divisée en 350 pays aborigènes qui ont chacun leur propre langue. Ces derniers occupent le sol australien depuis plus de 20 000 ans.

Deux pays se partagent Uluru en temps que montagne sacrée. Leurs croyances racontent par exemple que certaines particularités de la roche sont des stigmates des aventures de leurs dieux, créateurs de toute chose du temps où la terre était plane. Pour eux, l’escalade du Rocher est une offense très grave à comparer à la profanation d’une église pour un catholique. Pourtant tous les ans, des milliers de touristes gravissent la pente rude et dangereuse et certains y laissent la vie malgré les multiples recommandations des gardes du parc national.

Pour ma part j’ai choisi de faire le tour du Rocher : 8 kilomètres de balade facile et sympa. On y découvre la flore très riche dans cette partie du désert. La guide nous accompagne pour un kilomètre supplémentaire avec force détails sur les peintures rupestres et l’histoire des aborigènes. Beaucoup de lieux sont interdits à la visite et même à la photographie. Les Anangus pensent en effet que la photo est une partie du Rocher et si les touristes partent avec les photos des sites les plus sacrés, encore utiles de nos jours aux séances initiatiques ou aux rituels, alors une partie des dieux part avec eux.

La visite se termine, on s’éloigne pour observer le coucher de soleil sur le Rocher. Les couleurs sont très intéressantes, la roche passe du rouge au pourpre et à l’orange. L’endroit est plein à craquer de touristes qui fêtent la fin du jour, une flûte de pétillant à la main. Petit moment magique quand le soleil disparaît. Mais l’endroit n’a pas encore révélé tous ses secrets. Il fait 3 kilomètres de long, 2 de large et 9 de circonférence. Pour la profondeur sous terre, les géologues ont atteint la limite de leur équipement, soit 7,5 Km avant la fin de la roche ! Le soleil est couché, on rentre au campement.

Changement de programme

Ecrit par ALaure / mercredi 15 octobre 2003

Vous avez pu remarquer comment mon programme de vacances est chargé et peu flexible… Et pourtant ! En rentrant de ma balade en soirée (à la fraîche), un message m’attend. D’abord inquiète et ensuite un peu impressionnée par la perspicacité de mon interlocutrice qui a su me trouver, je rappelle. C’est la responsable des tours organisés et le programme de demain est très chargé, donc on me propose un programme de remplacement. Ma première réaction est « Mais heu !!! Je l’ai préparé pendant un mois ce programme, ils ne vont pas tout bousiller ! » Et ensuite elle m’explique calmement le nouveau programme.

Si j’accepte, ils échangent mon tour de deux jours au parc national de Uluru pour un safari de trois jours, aux mêmes endroit mais on prend un peu plus son temps. Et je décale au lendemain mon tour pour Darwin. Mais ça me fait rater mon avion pour la Nouvelle Zélande et c’est absolument hors de question. Elle insiste : je peux remplacer les 3 jours + 3 jours vers Darwin en 3 + 2. Globalement, je fais exactement la même chose, mais au lieu de détailler Kakadu Park, je détaille Uluru et le Red Center.

Là, comme ça, j’allais dire non. Et puis elle insiste encore : je ne paye aucun supplément et on me rembourse la différence du tour moins cher. Comme j’avais réserve un jour plus tôt à l’hôtel, ils me payent la nuit d’hôtel, en dédommagement. Là, j’ai dit oui. Du coup je pars demain matin à 6h au lieu de 5h. Décidément, il n’y a de la chance que pour la canaille 😉

Alice Springs

Ecrit par ALaure / mercredi 15 octobre 2003

Bienvenue à Alice SpringsBienvenue dans le désert ! Moi qui voulais du dépaysement, je suis servie !!! A peine assise dans l’avion, a 9h30, par 18º, je dormais. Au revoir Sydney ! Qui a mis en route la télé si fort dans ma chambre ??? A non, c’est juste l’hôtesse qui donne les conseils de sécurité, rendors-toi !! Trois heures plus tard, quand l’avion a atterrit, je me suis demandée s’il y avait un tarmac et du goudron. Vu d’en haut pas de ville… Des pistes rouges qui se perdent dans le désert et pas un homme, ni un kangourou d’ailleurs…

Le commandant de bord nous souhaite la bienvenue et nous indique qu’il faut reculer notre montre d’une demi-heure… bizarre ! Ah oui, il précise aussi la température extérieure : 33º. Je m’empresse de quitter mon gros pull tout neuf. Récupération des bagages, navette de l’hôtel et un panneau « Bienvenue a Alice Springs » au milieu de nulle part ! Mais ou est la ville ? Qu’est-ce que je fais la??? La chambres est sympas c’est déjà ça ! Petite expédition en « ville » : une seule rue commerçante. Et comme dit le guide que j’ai enfin lu : imaginez votre rue piétonne préférée qui se termine sur le Hoggar. Finalement la bourgade a son charme. Des aborigènes en guenilles partout, une chaleur un peu étouffante, une rivière sans eau, rien a faire, et un mélange sympas d’arbre morts de sécheresse et de fleurs multicolores… Dépaysant, vraiment !

Repas d’équipe

Ecrit par ALaure / mardi 14 octobre 2003

Les copains m’ont invitée au resto ce soir pour fêter mon départ. C’était très bien, je suis juste un peu déçue que le repas soit de type « nouvelle cuisine »… C’était un peu cher pour les quantités servies. Mais c’était bon.

J’ai eu un joli cochon en peluche avec l’habit des étudiants diplômés et un joli polo rouge avec le logo de la fac. Il est très chaud et ça va me servir à mon retour dans l’hémisphère nord !!! Quand je me suis gentillement offusquée du cochon. On m’a répondu « oui, mais c’est un cochon diplômé, il est plus futé ! ».

Ce n’est qu’un au revoir…

Ecrit par ALaure / mardi 14 octobre 2003

Ca y est la tournee des copains / collegues / amis a commence et se termine presque… C’est a la fois marrant et un peu triste. En tout cas c’est tres sympatique de s’etre liee avec des gens, comme ca, en moins de 6 mois. Et bizarrement, tout le monde a le meme mot a la bouche : « Tu vas nous manquer… mais pas trop longtemps ! On te revoit debarquer sous peu c’est sur ! » Peut-etre… honnetement je n’en sais rien ! En touriste, c’est sur que je reviendrais ici sous peu. Y habiter ? Je ne sais pas encore et ca depends de tellement de parametres, que je ne vais pas me prononcer maintenant 😉