ALaure.net

Search

Shadow of a Dark QueenA 16 ans, Erik est apprenti forgeron dans la tranquille petite bourgade de Ravensburg. Il vit avec sa mère chez l’aubergiste du village. Erik est le fils bâtard du baron local, autrefois l’amant de sa mère. Sa vie semble tracée : il sera forgeron et possédera un jour son propre commerce. Mais le jour où son père décède, tout bascule.

Shadow of a Dark Queen est un roman de fanstasy classique. C’est le premier tome de la Serpentwar Saga et fait suite à la première trilogie des Chroniques de Krondor (The Riftwar Saga). Le monde est toujours celui de Midkémia, crée à l’origine pour les jeux de rôle par Raymond E. Feist. On y croise donc des créatures étranges (ici des créatures reptiliennes à forme humaine, les Saaurs à sang chaud et les Panthatians à sang froid) qui se mêlent aux magiciens plus ou moins talentueux, aux elfes, nains et autres humains. Une partie des villes ou des personnages sont directement inspirés de Tolkien comme l’Elvandar, capitale des Elfes ou les Mines et villes souterraines des Nains.

L’histoire est intéressante, et on est rapidement entraîné dans cette épopée d’espionnage avec des héros attachants. Pourtant, côté écriture, j’ai trouvé pas mal de points faibles. Ce qui est le plus dommage, à mon avis, c’est l’hétérogénéité du texte. Autant certains passage sont époustouflants de réalisme. Autant des blocs entiers de récit sont bâclés. Le style est parfois très léger : « Erik dit : ‘blabla’, roo lui réponds ‘blibli' » et ainsi de suite sur un paragraphe entier. Ce n’est pas ce que j’appelle de la grande écriture. A croire que l’auteur voulait se débarrasser de son boulot au plus vite.

Je m’attendais aussi à une grand bataille à la Tolkien, ou à la Martin, avec des scènes de combat haletantes, des blessures, des larmes et du sang. Rien de tout cela. Ici les gens meurent en silence, les batailles se font à distance et les héros en sortent complètement indemnes. Tout leur réussi et ça en tient même pas du miracle. C’est d’autant plus décevant que tous les ingrédients sont là pour faire de cette saga un grand roman de fantasy : magie, personages soignés, subtilité dans les psychologie et monde riche. Mais c’est à croire que Feist soigne plus ses personnage que son style. Rien de rédhibitoire pourtant. Ca ne m’empêchera pas de lire les autres tomes.

Raymond E. Feist

Shadow of a Dark Queen
| EOS | ISBN 978-0380720866

L’Ombre de la Reine Noire
| J’ai Lu | ISBN 978-2290357022

Quelque chose à  dire ?