Lundi soir nous étions au concert de Placebo à Bercy. Le concert était complet, une deuxième date avait été ouverte, très vite complète elle aussi. Il y avait donc vraiment beaucoup de monde, dès les abord du POPB. La capacité de la salle est de 17 000 spectateurs, la plus grosse salle « de concert » parisienne. Un tel rassemblement de personnes me parait toujours proprement ahurissant. Nous avons réussi à trouver des places assises dans l’axe de la scène. Impeccable. Des écrans nous promettent une bonne retransmission des images. Le spectacle promet d’être bien.
Et pourtant…
A huit heure pile, les musiciens montent sur scène, suivis d’Emilie Simon. Elle lance un « Bonjour » strident à détruire les oreilles. Aïe ! C’est mal parti. Après Dame de Lotus, il est clair que je vais passer la moitié du concert les mains sur les oreilles. Les titres s’enchaînent. Dans le désordre : Storm, Rose Hybride De The, Fleur de Saison, Narcisse, Never Fall in Love, Wanna Be Your Dog, Graines d’Étoiles et Swimming. Globalement, j’ai beaucoup moins apprécié que son concert quasi privé au Plan, en comparaison de la foule de Bercy. Cela vient très probablement d’un mauvais réglage du son. Tout est beaucoup trop fort. C’est désagréable et la musicalité est tuée nette par des enceintes sur-dimensionnées.
Que les choses soient claires, je ne suis pas une inconditionnelle du groupe Placebo. Je l’ai découvert il y peu de temps parce que David adore et je m’y suis mise avec Meds que j’aime vraiment beaucoup. Mais je reste très néophyte. Donc si pour les écouter, je dois me faire casser les oreilles à Bercy, c’est NIET ! Au changement de scène, nous achetons des bouchons d’oreille de l’association AcouFun. Ils atténuent de près de 30 dB le volume sonore. Net progrès. Il faut dire que placé comme on était, on dominait la platine de l’ingénieur du son. Les equalizer au taquet tout le concert, c’est moyen.
Et puis la salle redevient noire, la musique part et un géant (au sens propre) entre sur scène : Stefan Olsdal. Première grosse surprise : je ne le voyais pas si grand. Suivi de près du leader du groupe : Brian Molko. Moi qui le croyait androgyne, c’est pourtant bien un mec qui entre sur scène. Aucun doute. Bien sappé, pantalon blanc et chemise claire rayée. Mais surtout… chauve !!! Enfin, rasé. Ce que l’affiche ne laissait vraiment pas pré-supposer. Ca lui donne un air plus vieux (on dit mûr pour un homme parait-il) que sur l’affiche aussi. J’aime bien.
Les titres s’enchaînent assez bien. Le groupe est très peu bavard mais les écrans de retransmission permettent de bien profiter du spectacle avec des gros plans sur les musiciens qui alternent avec des effets lumineux ou des images façon clip. C’est assez intéressant mais petit bémol : l’un des écrans semble en panne et certaines images ne m’évoquent absolument rien par rapport à la chanson qui est jouée. D’autre part, la partie vidéo est parfois médiocre : floue ou mal cadrée. Dommage.
Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé le concert. Mais clairement, je n’ai pas trouvé l’ambiance extra. La musique était bonne (une fois atténuée), le groupe avait l’air bien (pas très bavards quand même) et les effets lumineux étaient vraiment bien (sauf petites exceptions). Brian, le chanteur semble bien dans son rôle, malgré ses récents soucis de santé. Comme beaucoup, j’ai adoré son interprétation de I know. Il manquait quand même English Summer Rain, ma préférée. Mais globalement, je mets une mauvaise note au POPB : comme beaucoup de salle qui se disent « omni », elles sont propres à tout et bonnes à rien. Pourtant, j’avais bien aimé la salle du Zénith, pour Louise Attaque.
Palais Omnisport de Paris Bercy (POPB)
8 Boulevard de Bercy
75012 Paris
Tel : 33 (0)1 40 02 60 60
Bercy.fr
Quelques photos et un commentaire élogieux sont sur le fan club français. Une critique un peu moins élogieuse ici.
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