Le perçage pour les nulles, leçon numéro un
Ecrit par ALaure / mercredi 7 janvier 2004Dans un grand élan de masculinisme, je me suis lancée dans la pose d’un portemanteau dans la chambre. Pour être précise, je veux déplacer le porte manteau de la salle de bain dans la chambre et en mettre un autre à la place, dans la salle de bain… ne me demandez pas pourquoi !
J’ai donc pris toutes les mesures nécessaires au niveau — oui, je sais me servir d’un niveau ! — Bilan : deux malheureux trous à percer. Je vais donc chercher la perceuse, les mèches et les teuteus en plastique à coller dans le trou avant la vis. Ne me demandez pas comment ça s’appelle je sais juste que sinon, la vis ne tient pas ! Bref, la perceuse est branchée, me voilà fin prête devant mon mur… Bsssssiiimmm, la perceuse couine, couine, couine et n’avance pas d’un millimètre 🙁 Ah ! Quel est le problème ?
Une étude minutieuse de l’appart me laisse penser que je m’attaque à un mur porteur… sûrement en béton armé, c’est bien ma veine. De là, je reporte mon regard sur la mèche, qui a une sorte de copeau… en bois. Aïe ! Si ça se trouve c’est pas une mèche à béton. Je retourne dans la caverne d’Ali Baba, pas mieux. Il n’y a pas d’autres forêts. Môsieur vient de me corriger, on ne dit pas mèche mais forêt… Encore un truc de mec, ces noms à la con. Ils tiennent à leur monopole de bricoleur et inventent des mots débiles pour ne pas se faire supplanter par les nanas. Ca sent le complot mondial à plein nez !!!
Tout ça pour dire qu’a priori c’est la bonne mèche pardon ! le bon forêt. Je retente un coup en y mettant tout ma force… je gagne au moins 3 bons nanomètres. Youpi ! A ce rythme dans 10 ans je l’ai mon portemanteau ! Bon, ben je m’en retourne à mon repassage… un peu moins virile.
La leçon de l’histoire, c’est que quand le Môsieur rentre, il est très vite détendu de sa journée de boulot par un grand éclat de rire :
- Il y a bien des mèches à béton, mais très bien cachées au fond d’une boîte à trésors du même genre… Je vous le dis, ça sent le complot !
- Si on veut percer, mieux vaut être en mode « perçage »… c’est très con, mais en mode vissage ça ne fait que visser ! Cette fois j’en suis sûre, on nous cache des choses, à nous, les femmes !
D’ailleurs, ils apprennent ça où, les mecs ? Y a des cours du soir « comment garder le contrôle de la maison, en 10 leçons », ou « la suprématie des hommes par la perçeuse selon Bob le bricoleur » ???
Ah la la ! Les femmes ne sont pas prêtes de remonter leur retard bricolagesque. Mais la morale de cette morale c’est que le temps de taper ce post… le repas est tout chaud et servi, il ne me reste qu’à glisser les pieds sous la table 😉 C’est ça, aussi, l’égalité des sexes : je blablate mes bêtises, il cuisine :-p