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Archives pour la Catégorie 'Ecoutage'

Louise Attaque au Zénith de Paris

Ecrit par ALaure / lundi 24 avril 2006

Hier soir avait lieu un concert parisien de Louise Attaque. Une petite merveille. Zénith de Paris, dans le parc de la Villette, 20h. Des groupes épars de jeunes gens se dirigent vers l’entrée de la salle de concert. La moyenne d’âge est autour de 25-30 ans. On se joint au flot et après une fouille archi légère, on entre dans le sanctuaire 🙂 Les notes de basses résonnaient déjà dans les allées. La première partie est commencée, il est à peine 20h30.

Sur scène, quatre diablotins noirs se déchainent dans un débordement de rythmes africains. Nous cherchons une place assise. La musique est un mélange de sonorités très électroniques et de percussions façon jumbé. Les chanteurs se déhanchent comme des pantins désarticulés : impressionnant. Vient une chanson a capella. Les voix sont touchantes mais j’ai du mal à apprécier une musique quand je ne comprends rien aux paroles. Ici, tout est dans un dialecte africain que je ne pourrais pas citer. Et on repart sur des rythmes électro. A nouveau le corps se joint à la musique dans une danse très proche de l’aca puera. Puis une version très rap. Chacun des membres du groupe a son domaine de prédilection et ils se succèdent au premier plan mettant pas mal d’ambiance dans la salle. C’est dit : Paris, c’est chez eux. Le groupe s’appelle No bluff.

Une très courte interruption permet aux techniciens de mettre en place les instruments et la technique pour Louise Attaque et les voilà déjà sur scène. Le spectacle peu commencer ! aux première notes je suis déjà debout à chanter à tue-tête. Les chansons défilent. Le temps s’envole. Je repars dans mon adolescence avec une joie sauvage. Je bouge, je chante, je hurle ! Amours, J’t’emmene Au Vent, Ton Invitation, La Brune, Les Nuits Parisiennes, Léa, Fatiguante… Le nouvel album : Revolver, Shibuya Station, Sean Penn, Mitchum, Ma préférée : Si L’On Marchait Jusqu’A Demain, A plus tard Crocodile.

Et les dernières notes retentissent… Voilà, c’est déjà fini ! C’est passé trop vite. Et pourtant presque tout le répertoire y est passé. Des plus anciennes chansons qu’on croyait oubliées et dont on connaît toujours les paroles par cœur, aux plus récentes, écoutées en boucle à la sortie de ‘album.

Bref, un très bon concert, avec une ambiance survoltée. Petit voyage en adolescence, même si personne n’est dupe. Gaëtan Roussel est désormais bien dégarni mais il saute encore comme un beau diable, guitare à la mai. Son publique n’a plus d’acnée, a eu son bac et bosse. Mais on s’en fout ! La musique est bonne. Profitons 🙂

Concert d’Emilie Simon

Ecrit par ALaure / samedi 8 avril 2006

Samedi soir, nous étions à un concert d’Emilie Simon, au Plan à Ris Orangis. Une salle que nous aimons beaucoup. Si vous ne connaissez pas Emilie Simon, vous avez sans doute entendu parler de La marche de l’empereur. Elle est l’auteur de la bande originale du film. nous l’avons donc vue sur scène samedi et pour résumer le concert en un mot, je dirais sophistication.

En effet, de son chignon à sa musique, tout était visiblement très travaillé. Pour la tenue, j’ai lu une interview où elle explique qu’un concert, c’est du son et de la lumière. Donc la vue que le public a d’elle est aussi importante que ce qu’il entend. Cela colle bien au personnage. Elle était vêtue d’une jolie robe noire, sobre mais élégante. Courte, mais sans être vulgaire. Son chignon était savamment mis en place sur la nuque et le maquillage mettait en valeur ses yeux sans être trop présent. A ses côtés sur scène, son copain Cyrille Brissot aux claviers (d’iBook et Powerbook, entre autres) avait, lui, adopté le chapeau haut-de-forme. Il m’a évoqué un mix entre The White Stripes et Johnny Depp. Plutôt sympa 🙂

Question musique, j’aime beaucoup, et nous avons les trois albums. Mais je ne me serais jamais attendue à voir autant d’instruments « bizarres » mis en jeu. Ca allait d’un bac transparent mis en valeur sur scène par un éclairage, empli d’eau afin de produire de petits clapotis. Il y avait un jouet mécanique que l’on remonte et qui fait un bruit métalique en s’actionnant. Pour les sonorités boisées, un tablier de lattes disjointes pour reproduire une crécelle en se grattant le ventre. Vous voulez des bruits cristallins ? Quoi de plus simple que le jeu de clés de votre voiture dans un verre Perrier ! Finalement, le plus intéressant était de voir comment des objets anodins étaient réutilisés à contre-emploi. D’après ce que j’ai pu constater, un caisson de basse avait été obtenu en adjoignant deux tam-tams, ces sièges de campings en plastique ! Un coup de chapeau s’impose pour le percussionniste et son attirail hétéroclite, même si le gérant de la salle a un peu trouvé bizarre de retrouver des boulons dans son piano à queue !

Le technologie était elle aussi bien mise à contribution — j’ai parlé d’ibook un peu plus haut — puisque Cyrille s’occupait du morphing vocal. Emilie Simon, de son côté portait un instrument sur le bras qui lui permettait de tenir son micro d’une main et de régler les effets sonores temps réels sur sa voix d’une autre.

Quelques points négatifs tout de même. Pour un concert qui devait commencer à 20h, nous avons attendu près d’une heure dehors pour que les portes s’ouvrent finalement vers 20h30. Le concert a commencé vers 21h, sans première partie. Après les dernières notes du rappel, nous avons à nouveau attendu une grosse demi-heure avec les musiciens qui démontaient leur matériel pour la voir revenir signer des autographes. J’étais tout contente d’obtenir le mien. Mon voisin, la quarantaine bien tassée, croyant lui dire un mot gentil lui a glissé qu’elle avait du Bjork en elle. Visiblement, ça ne lui a pas du tout plus 😉 Le fait de voir la chanteuse, une fois le spectacle terminé permet de se rappeler qu’après tout,
c’est une personne comme une autre. Emilie Simon est quant à elle d’une timidité assez surprenante pour une artiste.

Musique de publicité

Ecrit par ALaure / jeudi 9 février 2006

BraviaVous connaissez tous les publicités pour Alice, l’opérateur de téléphonie/ADSL Telecom Italia. C’est une superbe jeune femme qui passe ses doigts partout et hop là! tout devient transparent. C’est bien connu que l’informatique en général, Internet en particulier et les factures d’ADSL sont d’un obscurantisme à toute épreuve.

De même vous avez sans doute vu la superbe publicité Sony avec des milliers de boules de couleur qui dévalent les rues de San Francisco. La pub est magnifique de poésie et elle a déjà fait le tour du net au moins 10 fois. Je ne suis pas sûre que tout le monde ait retenu qu’elle était pour un téléviseur, mais qu’importe ! Vous savez que vous l’avez vue.

Quel rapport, me direz-vous ? Je vous réponds : la musique.

Vous avez certainement repéré la musique d’Alice. L’air vous est resté en tête toute la journée ? C’est ça : cet air entraînant de KT Tunstall parle de cerisiers et de chevaux (en anglais bien sûr !). Les paroles sont simples et efficaces : No, no, no, no, you’re not the one for me! et les choeur font oh ooh! oh ooh !. Vous voyez de quoi je parle, même si je chante faux ? Tant mieux parce que le premier indice n’est pas fiable. A mon avis ces paroles ont été coupées pas très vendeur !

Un peu comme Cacharel qui vend son parfum Promesse avec deux amoureux (Laëtitia Casta ?) qui se bécotent sur une balançoire publique (de mémoire) et passe 1, 2, 3 de Camille. Ils se gardent bien de laisser le couplet qui dit (grosso modo) : Un, deux, trois, il y en a un de trop. C’est pas toi, c’est l’autre ! Pas vendeur non plus, pour la Saint-Valentin 😉 Au passage, le premier album de Camille (Le sac des filles) est excellent, doux et tendre. A mon avis peut-être même mieux que le deuxième (Le fil) pourtant plus connu.

Mais revenons à KT. L’album s’appelle Eye to the telescope (oui, mon beau-frère est astrophysicien) et c’est une petite perle de rock (l’album, mais mon beauf’ n’est pas mal non plus). La voix est chaude, avec une pointe de caractère. Les paroles ne sont pas niaises. J’aime particulièrement The other side of the World (Australie oblige) et (Find yourself) Another place to fall. Il y a quelque chose de très féminin dans cet album. L’alliance de la force de caractère (sans doute transcrit pas la voix légèrement rocailleuse de KT) et de la douceur qui pointe également dans la voix et les accords.

Vous avez probablement beaucoup moins fait attention à la douce musique de José González. Bon, d’accord, le design de la pochette laisse à désirer. Il aurait sans doute du garder le même mec que pour la pub 😉 Mais si on ne s’arrête à cet abord très sobre, que l’on ouvre et qu’on insère le CD dans la chaîne, on se laisse porter par la douceur de l’album. Comme son nom ne l’indique pas, José González nous vient du grand nord, il est suédois (d’origine argentine, quand même). Mais sa musique n’a rien de froid. Une voix, une guitare et le charme opère. Laissez-vous séduire !

KT Tunstall - Eye to the telescope José González - Veneer Camille - Le sac des filles

Fête de l’huma

Ecrit par ALaure / lundi 12 septembre 2005

Ce week-end avait lieu la fête de l’huma. J’en ai profité pour me prendre une petite dose de concerts en plein air. J’ai pu voir tout ou partie de :

  • An Pierlé : je ne connaissais pas cette jeune flammande. Pas de quoi acheter l’album, mais pas mal quand même. A creuser
  • Mickey 3D : j’adore !!! Et puis je suis restée stéphanoise de coeur, alors allez les verts !
  • Archive : heu… ben j’aime pas. Le son et lumière était très bien, rien à dire. Mais la musique… Vraiment trop électronique pour moi.
  • Keren Ann : pas mal. Beaucoup plus rock sur scène que sur les albums. J’aime bien
  • Carmina Burana : juste quelques notes de ce concert. C’est le genre de musique qui mérite qui ne doit aps vraiment bien rnedre en plein air. Je pense que dans une église, le son doit être bien meilleur
  • Une touche de Mon : un jeune groupe pop/rock assez sympa. Très instrumental. A suivre…
  • Pauline Croze : j’aime vraiment beaucoup, mais pas de chance, la migriane m’a complètement gâché le spectacle.

fêt ed l'huma 2005Mais la fête de l’Huma, ce n’est pas que ça. Entre deux stands avec une banderole vaguement politique et surtout très racoleurs (« non à la hausse des carburants », « oui, au vote de immigrés résidents » ou encore « Ensemble, faisons baisser les impôts locaux »), toujours un stand de bouffe. Les melons de Montcuq, la meilleur paella du sud ouest et le kebab au confit de canard… il y en pour tout les goûts. Avec une petite bière belge ou un mojito cubain pour faire descendre tout ça.

En tout cas, pour 15 euros les trois jours, je ne suis pas du tout déçue de ma première fête de l’Huma. Un seul truc dommage : aucun numéro de l’Humanité n’était distribué. Donc finalement j’ai fêté l’Humanité, mais je n’ai toujours pas ouvert un seul numéro !!!

Concerts

Ecrit par ALaure / lundi 14 mars 2005

Je profite de mon exil professionnel en région parisienne pour élargir ma culture. Vendredi soir, on a réussi à me traîner à un triple concert au Plan, à Ris Orangis : Crésus, Bertrand Betsch et Florent Marchet. Je connaissais déjà les deux derniers par leurs albums : Gargilesse et Pas de bras, pas de chocolat.

En première partie, les bordelais Crésus que je ne connaissais pas du tout, mais j’ai bien aimé. C’était très rock avec des textes assez touchants, et une pointe d’accent toute chantante. Pas contre ils ne devaient pas être trop habitués aux concerts encore. Ils m’ont donné l’impression de se réfugier dans les bras de leurs guitares pour éviter le public. Pour des quadras à la touche gros rockeur, c’était mignon 😉 Sortie de l’album prévue bientôt. Tant mieux !

Bertrand Betsch - Pas de bras, pas de chocolatEn seconde partie, Bertrand Betsch que j’avais vu passé dans la salle à deux pas de moi juste avant. Alors lui c’est pareil. J’aime beaucoup sa musique, mais je ne l’imaginais pas si timide ! C’est un grand rouquin (très grand !!) trentenaire qui pourrait disparaître dans un trou de souris. On sent un peu l’écorché vif. Un petit bémol, sa musique est mêlée de pas mal d’influence qui sont reproduites par ordinateur en concert. Petit côté artificiel. On ne doit pas pouvoir déplacer le philharmonique de Paris à chaque fois 😉 Par contre son déhanché sur scène est inimitable !!

Florent Marchet - GargilesseEt en dernière partie, le p’tit jeunot (qui doit quand même avoir deux ans de plus que moi !) : Florent Marchet. Alors lui, on sent que tout roule pour lui. D’après un ami qui l’avait vu en concert il y a neuf mois, peu de temps après la sortie de son album, il a sacrément pris en assurance. Toujours accompagné de son copain François, les deux berrichons ont le vent en poupe. Il faut dire que la voix et les textes sont étonnamment matures pour leur âge. Et ils s’excitent comme de beaux diables sur scène. On a eu droit à plusieurs rappels, (au grand damne du régisseur, apparemment) et à quelques piques pour le public dijonnais qui n’avait pas du se montrer aussi enthousiaste que nous. Sans oublier une version de concert qui ne manquait pas d’originalité : lecture en musique de textes se rapportant aux paroles des chansons. Excellente initiative Florent ! En plus, ce cher Flo a un Powerbook sur scène… Il ne peut pas être foncièrement mauvais, du coup 😉

Globalement : expérience très positive. Mon premier vrai concert depuis Eddy Mitchell et les Innocents à 15 ans. Moi qui craignait de perdre en qualité par rapport aux versions acoustiques des albums. Mais finalement, se rendre compte de la personnalité des gens, c’est un sacré plus. Je regrette juste de ne pas avoir pensé à prendre les albums pour les faire dédicacer ! Je ne suis pas encore rodée… mais j’essayerais d’y penser pour Jean-Louis Murat le 18 avril ! Quoique c’est dans un théâtre, ce qui ne permettra pas forcément de boire une bière avec Jean-Louis, à l’entracte…

Sensibilité

Ecrit par ALaure / samedi 20 mars 2004

Lynda Lemay - Les secrets des oiseauxJ’ai emprunté le dernier disque Les secrets des oiseaux de Lynda Lemay que j’aime bien — au passage, je m’excuse d’avoir écorché son prénom avec un i —. Et à chaque fois c’est la même histoire, je suis au bord des larmes tellement ses chansons dégagent une sensibilité à fleur de peau. J’adore en particulier De tes rêves à mes rêves. Et puis tout de suite après j’ai envie de rire en écoutant un autre morceau avec un humour tout aussi touchant. Du coup j’ai une wish-list qui déborde, le premier salaire n’y suffirait pas. Mais après tout, tant qu’on a des rêves et des désirs, c’est qu’on est vivant et bien vivant. C’est plutôt bon signe 🙂

Découvertes Musicales

Ecrit par ALaure / jeudi 18 mars 2004

Cali - L'amour parfaitEn rentant en France, j’ai découvert un certain nombre d’artistes. Tous d’abord, lors d’une visite à Paris, j’ai trouvé chez un copain L’Amour Parfait de Cali. C’est le genre de copain utile, il a toujours les derniers trucs et en plus on a souvent les mêmes goûts 😉 Et là j’avais bien accroché. En en reparlant avec un autre copain l’autre jour, j’ai eu envie d’emprunter l’album. Depuis, je le passe en boucle 🙂

Bénabar - Les risques du métierEt puis la semaine dernière, suite à une émission culturelle, j’ai aussi découvert Bénabar — l’écrivain des textes de la série H — et ses Risques du métier. C’est l’humour sans concessions qui me plait énormément chez lui.

Keren Ann - Not Going AnywhereEt dans la même émission, j’ai écouté Keren Ann — la parolière d’Henri Salvador pour Jardin d’hiver, entre autres — et deux albums : La disparition et Not Going Anywhere. Là aussi j’ai vite accroché. Chez Keren Ann, c’est l’atmosphère romantique très intime, un peu à la Carla Bruni en n’oubliant pas que les textes sont très beaux. Et puis le côté « citoyenne du monde » ne peut pas m’être complètement indifférent 😉