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Archives pour la Catégorie 'Bouquinage'

Lectures

Ecrit par ALaure / dimanche 9 juillet 2006

En cette période de coupe du monde qui semble prendre tout le monde dans son flot, une maison d’irréductibles demeure à Montrouge : nous, on fait nos site web. Sacrés geeks 😉

Je viens de mettre en ligne une nouvelle section pour ce site : mes lectures. C’est une idée qui me trotte dans la tête depuis longtemps. Pour le moment, c’est en fait une façon plus jolie de présenter les postes que j’ai pu faire (et ferai encore) à propos des livres et BD qui m’ont intéressée. Il y a une présentation façon mosaïque, une présentation par ordre de lecture et une dernière par auteurs /dessinateurs.

Et pour les fans de SF et de Fantasy (entres autres choses), il y a le site (encore un peu en travaux) du deuxième irréductible montrougien : fayries.net

1

Le Premier Amour Est Toujours Le Dernier

Ecrit par ALaure / samedi 22 avril 2006

Le premier amour est toujours le dernierLe Premier Amour Est Toujours Le Dernier est un recueil de nouvelles de Tahar Ben Jelloun. J’avais envie de lire cet auteur depuis longtemps te je ne m’attendais pas à des nouvelles, mais plutôt à un roman. Je n’ai pas vraiment accroché.

En effet, les pages défilent mais il y un goût d’inachevé avec ces nouvelles très courtes, pas très étoffées. Ca parle de la routine du couple, d’anecdotes tristes et des amours qui finissent mal. Avec certes, des odeurs d’épices du Caire, d’Oran ou de Marrakech. Mais quand même : on reste un peu sur sa faim. De plus, j’ai trouvé les propos parfois très crus et cela manquait singulièrement de poésie. Je ne suis pas sûre de lire un autre roman de lui.

3

Blow Fly

Ecrit par ALaure / lundi 10 avril 2006

Blow FlyL’avant dernier opus des aventures de Kay Scarpetta par Patricia Cornwell est un peu décevant. Jean-Baptiste Chandonne est dans le couloir de la mort, son exécution est programmée 10 jours plus tard. Et pourtant, tout semble indiquer qu’il tire les ficelles de bien des affaires non résolues dans l’état de Louisiane. Kay Scarpetta, devenue expert free lance va être amenée à enquêter avec une brillante jeune flic d’un petit patelin louisianais et le médecin légiste de Baton Rouge. On retrouve également Lucie et Marino dans une danse macabre assez douteuse.

Ce nouveau tome est un peu décevant. J’avais un peu décroché de la série après Dossier Benton (The Last Precint). Ici, on retrouve tous les ingrédients pour un bon roman policier scientifique : de l’action, les dernières trouvailles hiTech de la police scientifique et un bon scénario. Mais pour moi c’est too much. La première partie est excellente. Tous les personnages se mettent doucement en place. Mais quand ils se rejoignent, ça coince. Entre Lucie qui a des états d’âmes assez malvenus, Marino qui vire au « sale con » et Kay qui n’arrive toujours pas à faire le deuil de Benton… Sans parler de Jay Talley, Jean-Baptise Chandonne et tous les personages sortis de nulle part… A mon avis, ça manque vraiment de crédibilité.

Abonnement Géo

Ecrit par ALaure / jeudi 23 mars 2006

Géo
Je suis abonnée au magazine Géo depuis un an et je viens de me ré-abonner. Je suis très contente du magazine. Un peu moins de l’abonnement.

Ce mois-ci, sort le hors-série sur le Maroc. Grâce à mon statut d’ultra privilégiée, j’ai pré-commandé le hors-série et je l’achète (à peine) moins cher. Je scrute ma boîte aux lettres et… Rien ! Bizarre. Il est maintenant en kiosque et moi je ne l’ai toujours pas; Je mets mon assistant sur le coup et qu’apprenons nous ? La commande est passée en livraison le 15 mars. Délai de livraison 4 semaines. Bravo ! Bien joué Géo 😉

Hé bien non seulement nous ne partirons pas au Maroc en mai, la Turquie ayant plus retenu notre attention. Mais en plus, l’année prochaine, on s’abonnera au National Geographic au lieu de Géo. Notre collection sur l’étagère passera du vert au jaune. Ca va ensemble, c’est parfait 🙂

2

Une rose au paradis

Ecrit par ALaure / vendredi 17 mars 2006

Une rose au paradisJ’avais lu, étant adolescente La Nuit des Temps de René Barjavel. J’avais littéralement dévoré ce roman de science-fiction. A l’époque, l’historie m’avait passionné et j’avais eu un coup de coeur pour le style de l’auteur. Alors en passant par hasard sur la page Amazon de l’auteur, j’ai commandé Une Rose au Paradis.Pour échapper à l’explosion de la Terre, la famille Jonas s’est enfermée dans un Arche pour attendre la fin de radiations sur Terre. Avec eux, M. Gé, une demi-dieu pour les enfants et toute les espèces animales sagement endormie au sous-sol. Rien à faire, pas même la cuisine, le Distributeur s’en charge. Et la vie s’écoule tranquillement jusqu’à ce qu’un événement imprévu vienne bousculer ce fragile équilibre.

Globalement, je suis très déçue. Ce mythe revisité de l’Arche de Noé est pour moi très niais. Le texte très court, centré sur le personnage de Mme Jonas, est fait essentiellement de dialogues ou de phrases minimales, comme pour souligner le manque de jugeote de l’héroïne. De nos jours, on parlerait sans doute d’une « blonde ». Reste le mari, Henri, un génie qui se laisse bouffer par sa femme et les jumeaux Jim et Jif qui ne comprennent rien à rien du bouleversement en cours puisqu’ils sont nés dans l’Arche et n’ont aucune notion du Dehors.

Ca se lit vite mais il n’en reste pas grand chose. A peine une évocation de ce que serait notre vie si nous n’avions connu qu’un vase clos, sans aucune connexion possible avec d’autres personnes, animaux, plantes ou objets. Pour moi, la version de René Barjavel est assez ennuyeuse et peu crédible.

La Curée

Ecrit par ALaure / mercredi 8 mars 2006

La CuréeLe deuxième tome de la saga des Rougon-Macquart, La Curée, se passe à Paris. Aristide Rougon, dit Saccard, va réussir à bâtir une fortune colossale en laps de temps record pendant que sa femme Renée se complait dans une débauche de plaisirs avce Maxime, le fils de Saccard.

Ce tome est un délice de cynisme, de luxe et de luxure et on finit par aime détester Saccard. La curée porte bien son nom, puisque le roman raconte la battaille des chiens sur le cadavre encore chaud des plus faibles. Pour bâtir sa fortune, Saccard doit tremper dans de ce qu’on appelle aujourd’hui des scandales politico-financier. Tibéri et ses emplois fictifs de la mairie de Paris au XXème siècle, n’a finalement rien inventé. Zola avait déjà senti le vent venir un siècle plus tôt. Et Paris est magnifiquement racontée dans ce roman.

3

La Lune seule le sait

Ecrit par ALaure / jeudi 16 février 2006

La Lune seule le saitD’après le quatrième de couverture, Johan Heliot est l’un des auteurs SF Français du moment. Alors lançons-nous : partons donc sur la Lune ! Ce roman est du genre steampunk, c’est-à-dire un récit de science-fiction mais qui se passe au XIX°. La période de la révolution industrielle est en effet propice à la création de pléthores de monstres, alliages de chair et de mécanique.

Ici, l’histoire se passe bien au début du XIX°. Napoléon III cherche à suivre l’exemple de son illustre oncle en annexant l’Europe quand apparaît dans le ciel de Paris, venue de la Lune, une nef extraterrestre, mi chair, mi métal et pilotée par une intelligence extra-humaine. Une alliance avec les sélénites se noue, les ingénieurs français perfectionnent la symbiose vie/métal pour des vaisseaux spatiaux de guerre et la conquête de l’espace devient alors possible au tyran.

Pour moi, l’originalité du roman réside dans ses références. Prenez le personnage principal, par exemple, ce n’est autre que Jules Verne. Dans ce passé alternatif, l’auteur à succès a imaginé bon nombre de vies, d’aventures et de lieux tous plus exotiques les uns que les autres, et il se retrouve lui-même propulsé dans une folie qui dépasse son imagination, pourtant débordante.

Mais l’auteur ne se contente pas d’utiliser l’image de Jules Verne, il cite aussi ses contemporains : Louise Michel en porte parole des insurgés contre la tyrannie napoléonienne, Gustave Eiffel en maître absolue du travail sur métal, mais aussi les frères Gallimard qui publient des pamphlets à donner sous le manteau, Rimbaud et Verlaine, le couple maudit exilés dans les îles, Emile Zola et les autres.

Au final, j’ai bien aimé ce roman, même si je ne suis pas une inconditionnelle de la SF en général. C’est bien écrit, ça se lit vite et on passe un bon moment.

3.5

Brother Cadfael, 2nd Chronicle: One Corpse Too Many

Ecrit par ALaure / mercredi 25 janvier 2006

One corpse too manyJ’ai terminé récemment le deuxième tome One corpse too many des chroniques de Brother Cadfael. Dans ce second tome, la guerre fait rage entre les partisans de Stephen et de sa cousine Maud réfugiée en Bretagne, pour le trône d’Angleterre. Stephen fait exécuter pour l’exemple 92 partisans de Maud à deux pas de Shrewsburry, l’abbaye de frère Cadfael. Quand celui-ci prépare les corps pour une inhumation chrétienne, il retrouve 93 corps. C’est le cadavre de trop qui va l’amener à enquêter dans le village, avec l’aide d’une jeune fille travestie en homme. Pour se protéger ? De qui de quoi ?

3

Bivouacs sous la lune, tome 2 : La montagne aux écritures

Ecrit par ALaure / mardi 3 janvier 2006

La montagne aux écrituresLe deuxième tome de Bivouacs sous la lune raconte la suite et la fin des aventures du lieutenant Beaufort dans le Sahara. Parti avec le scientifique Lignac pour explorer une partie encore inconnue du Sahara, au Sud de Tamanrasset, la méharée subit bien des avaries avant de se trouver au pied de la légendaire montagne au écritures, l’Adrar Iktebine.
Contrairement au premier tome, le début du roman est laborieux. On ne voit pas bien où Roger Frison Roche veut nous amener. La traversée du désert prend une connotation tout à fait mystique qu’on a du mal à bien cerner. L’affrontement silencieux du scientifique et du mystique sous les yeux de l’esclave Djana, touché par la grâce de Dieu m’a laissée assez indifférente, voire ennuyée.

La deuxième partie du roman, consacrée au mythe du paradis perdu est plus intéressante. Bizarrement, cette partie m’a beaucoup fait penser au film La Plage. On y retrouve des esprits aventuriers, qui ont soif de sensations nouvelles et qui pensent avoir découvert le paradis sur Terre. Mais à quel prix ?

En conclusion, j’ai été moins passionnée que par le premier tome, mais on ne peux pas dire que ce soit un mauvais roman. C’est un peu aussi l’histoire de Robinson Cursoe qui est revisitée ici. Chacun peut y voir des références, à la fois théologiques, scientifiques ou littéraires. Pourquoi pas.

4

Blacksad

Ecrit par ALaure / vendredi 30 décembre 2005

Noël est une excellente occasion de compléter sa bédétèque. Cette année, mon frère m’a offert les trois volumes de BlackSad. Le dernier tome, Âme Rouge vient de paraître et il jouit déjà d’une excellente critique. Toute l’originalité de cette série réside dans ses personnages, tous à têtes d’animaux, réprésentant dans une métaphore à peine voilée, les différentes origines de l’Homme.

Quelque part entre les ombresJohn Blacksad est un détective privé désabusé, probablement ancien flic, mais c’est surtout un chat noir. La poisse semble lui coller à la peau. Dans le premier tome (Quelque part entre les ombres), notre chat noir enquête sur le meurtre d’une ancienne maîtresse. C’est un polar sombre, qui nous plonge dans les Etats Unis des années 70 et les relations d’une starlette avec le milieu de la pègre. La police tente de l’écarter, puis d’étouffer l’affaire, mais le détective n’en démord pas, on ne tue pas les meilleurs souvenirs de sa vie impunément. Et quand on l’énerve, Blacksad sort les griffes.

Actic-NationDans le deuxième tome, John Blacksad est engagé par une institutrice pour retrouver une élève noire disparue. Actic-Nation évoque le racisme et la xénophobie sur fond de couleur du pelage. Un bout de museau blanc ne suffit pas pour faire d’un chat noir, un élu pour la nation arctique que certains tentent de mettre en place. Nous sommes toujours dans les années sombres américaines, au milieu de la lutte entre la sélection des races et quelque idéalistes qui luttent pour créer un monde meilleur, en couleurs.

Âme RougeDans le troisième et dernier tome (à ce jour), Âme Rouge, John Blacksad se retrouve cette fois-ci embarqué à la suite d’un ancien mentor dans une sale affaire d’élistisme. Douze génies (scientifique, écrivain, peintre ou compositeur) forment un club très fermé jusqu’à ce que l’un d’eux soit mystérieusement assassiné. Blacksad enquête et ses pas vont le ramener à l’époque du nazisme. Pourtant dans la noirceur ambiante, la très séduisante écrivain Alma Meyer va peut-être lever la malédiction qui semble coller à notre chat noir.

Les auteurs espagnols Diaz Canales et Juanjo Guarnido réussissent ici un coup d’essai et un coup de maître. La série est originale et rien ne vient gâcher ce moment savoureux. Les dessins sont superbes et les expressions sont singulièrement humaines. Les décors sont soignés et les textes agrémentés de touches d’humour. Vous l’aurez compris, je suis déjà une inconditionnelle et j’attends le tome 4 avec impatience.