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Archives pour octobre, 2003

Etape à Sydney

Ecrit par ALaure / dimanche 26 octobre 2003

Après le marché, il me reste deux heures avant de prendre la navette qui me prend devant l’hôtel pour aller à l’aéroport. Ici, c’est un truc très appréciable : la plupart des hôtels offrent un service de prise / pose à l’aéroport. J’en profite pour dormir un peu sous les transats de la piscine 😉 Ensuite 3h de vol pour rejoindre Brisbane, une heure d’arrêt et mon vol d’1h30 pour Sydney. Atterrissage par 18 degrés à 8h du matin… Encore une heure de bus et me voilà à la maison. Je trouve mes colocataires un peu bizarre aujourd’hui. En fait, la veille, ils étaient à une soirée à la fac pour la fête d’octobre. Ils ont un peu la gueule de bois, tout s’explique… 😉

Un couple de canadiens a emménagé dans ma chambre. Mes collocs ont décidé de leur faire une blague… Ils leur font croire que Martin ne parle pas mot d’anglais donc Herman traduit en Norvégien pour lui. Et de temps en temps ils échangent les rôles. Tout le monde rit sous cap sauf les canadiens qui ne comprennent rien. Herman est très critique à l’égart de la fille. Elle est blonde et fait des études dans le maquillage… Pas son genre 😉

Pour moi, c’est l’occasion de faire des lessives, refaire une provision de diapos, consulter mes mails, récupérer mon courrier (une carte de plus en provenance des Cévennes 😀 et me faire cuisiner mon repas en échange d’un gâteau au chocolat ! Au moment de partir, tout le monde est assez jaloux. Leur tour viendra bientôt !

J’avais prévu large pour prendre mon avion et je me retrouve très juste. J’ai même failli ne pas partir. Je me sentais tellement chez moi en Australie que je n’ai pas réfléchi qu’il me faudrait un visa pour rentrer à nouveau sur le territoire national. Mon visa électronique est sans doute resté gentiment rangé dans mes affaires à l’appart. Ce qui est d’autant plus idiot que c’est le même visa dont j’ai besoin pour entrer en Nouvelle Zélande. La contrôleuse me laisse heureusement passer. J’ai découvert une semaine plus tard que mon visa a toujours été rangé avec mon passeport, dans mon portefeuille. Donc tout va bien !

Dans l’avion, je côtoie l’équipe handisport de rugby australienne très sympa et un groupe d’une cinquantaine de Coréens absolument imperméables à l’anglais. Comme il fallait embarquer un nombre important de fauteuils roulants les hôtesses font d’abord embarquer une moitié de l’avion seulement. On appelle donc les billets avec sièges en F, G ou K. Bien sur, tout le groupe de coréens se précipite… et la moitie se fait refouler aussi sec. Ils se sentent discriminés et commencent à râler.

Mais pour moi, c’est bon je suis enfin en route pour la Nouvelle Zélande !!!

Marché de nuit

Ecrit par ALaure / dimanche 26 octobre 2003

On arrive à Darwin pour le coucher de soleil et Anthony, notre guide, nous explique que c’est le dernier marché de nuit de l’année. Habituellement, les gens se retrouvent vers la plage les jeudis au coucher du soleil. Ils amènent leur table et leurs chaises et achètent leur repas au marché. Tout le monde mange ensemble sur la plage ou da l’herbe dans une ambiance très conviviale. J’ai 5 heures à perdre avant mon vol pour Sydney alors je vais aller y faire un tour.

Anthony nous dépose chacun à nos hôtels, moi je n’ai pas réservé et je me glisse subrepticement vers le bloc des douches communes pour me laver enfin et surtout me rafraîchir. Les gallois ont une chambre ici et sont suffisamment sympas pour me laisser poser mes affaires chez eux et me donner une clé. Après la douche, je file au marché. En voiture ça paraissait près, en fait il me faut une heure pour rejoindre la plage.

Sur place, je flâne un peu et je me prends un plat thaï. J’adore la cuisine thaï. Comme l’heure est déjà un peu avancée, j’ai droit à des réductions un peu partout où je passe. Pas de¨chance, le plat thaï et très insipide. Par contre, la salade de fruits frais est extra. Comme on est sous les tropiques, il y a de la mangue, de l’ananas, au moins trois sortes de melons, de la pastèque, des fraises et des raisins. C’est très goûteux et rafraîchissant.

Dans un coin, un jeune joue de trois didjeridous accompagné de percussions et de batterie, c’est impressionnant. Les opales, trésor australien, se mêlent aux tissus colorés. On trouve de tout. J’ai acheté une chaîne de cheville que je cherchais depuis un moment. La mienne est cassée et je n’ai pas eu le temps de faire réparer le fermoir. J’avais aussi repéré en début de marché une peinture aborigène que je voulais pour mon père. J’ai attendu la fin du marché pour marchander le prix et j’ai obtenu 15% de réduc 🙂 J’ai un peu honte comme c’est un cadeau, mais je suis assez fière de mon astuce 😀

Jim Jim Falls

Ecrit par ALaure / dimanche 26 octobre 2003

Après une nuit pas très agréable à cause de la chaleur et de l’humidité, je me lève plus tôt que les autres pour voir le levé de soleil sur la rivière. Le spectacle est magnifique avec tous les oiseaux venus profiter des premières heures pas trop chaudes du jour pour se nourrir. Le petit déjeuner cuit sur le feu de bois est plutôt sympa, mais il faut bien surveiller les tartines, ça grille plus vite que prévu.

Départ pour la baignade du matin, on se rend à Jim Jim Falls. L’endroit n’est accessible qu’au 4×4 et c’est l’occasion pour moi de voir ce que c’est. Anthony s’en donne à coeur joie dans le chemin défoncé et la traversée de sources qu’il connaît par coeur. Nous, à l’arrière ont subit les cahots et je m’envole régulièrement vers le plafond. Certains sont un peu malades, moi je pique un fou rire au milieu d’une bosse. Expérience concluante 😉

Jim Jim FallsAprès une vingtaine de minutes de marches dans les rochers sous une forêt tropicale abondante, on arrive en bout de vallée sur une plage de sable blanc superbe. Là encore, je retrouve Stuart et son groupe pour bavarder un peu. Il nous faut franchir à la nage un bout de rivière et escalader des rochers pour arriver dans le bassin en bas des chutes asséchées. Avec les garçons, on parcourt les 150 m restant à la nage pour aller voir de plus près. Un mince filet d’eau s’écoule sur la paroi de 100 m.

Jim Jim FallsOn retourne sur notre plage pour lézarder dans l’eau au soleil. C’est très agréable. Un peu plus, on se croirait au paradis ! Pas de crocodiles ici, juste quelques poissons qui viennent nous mordiller les pieds pour enlever les peaux mortes. Mais même les meilleures choses ont une fin, il nous faut partir pour le repas de midi.

Après la pause lunch, on va au centre culturel du parc pour une introduction aux coutumes des aborigènes du parc. Pas de chance pour moi, les autres ne sont que peu intéressés et je me fais rappeler avant d’avoir tout vu. C’était pourtant très intéressant, avec un collection d’objets de tous âges pour illustrer les techniques de chasse et de pèche sous les tropiques. Décidément ce peuple me fascine par son ingéniosité et ses facultés d’adaptation. Je pense que s’ils avaient uniquement pensé à se plaindre comme trop souvent nous le faisons, nous autres « civilisés » de l’été le plus chaud depuis 20 ans et de l’hiver le plus froide depuis 30 ans tous les ans, pendant 20 000 ans, il n’y aurait pas de quoi faire un centre culturel aujourd’hui.

L’étape suivante nous conduit sur un point d’observation des oiseaux et des crocodiles, mais une fois encore, les carnassiers ne daignent pas se monter à nous. Je suis presque déçue. Je me rattrape sur les oiseaux bizarres sous mes yeux. Des canards énormes, des oies et toutes sortes d’échassiers rigolos. Ensuite, c’est le départ pour Darwin. Demain je serais de retour à Sydney… Mon aventure australienne touche à sa fin, petite déprime.

Sandy Billabong

Ecrit par ALaure / samedi 25 octobre 2003

Ce soir, il faut monter le camp. Pas de tentes toutes prêtes, pas de douches non plus d’ailleurs ce soir… On camp à deux pas de la rivière, habitat naturel de crocodiles d’eau douce mais aussi de quelques crocos d’estuaires… De quoi passer une nuit sur ses deux oreilles… ! En plus, le guide nous explique qu’une touriste est morte là l’année dernière, déchiquetée par un croco. On est tous un peu horrifiés et il nous rassure.

Le groupe en question avait bu plus que de raison et est allé se baigner où c’est strictement interdit. Et si c’est interdit, c’est pour une bonne raison : il y a des crocodiles d’estuaire, les plus dangereux qui tuent tout ce qui se présente à portée de mâchoire. Cette touriste allemande l’a appris à ses dépends. Mourir aussi bêtement, moi j’appelle ça de la sélection naturelle ! Faut être crétin, même éméché, pour aller narguer des crocodiles. En même temps, il y a une part de responsabilité du guide qui les a laissés seuls près de la berge.

Le camp est vite monté et surprise ! Ce soir, pas de douche, mais un repas de rois : des steaks de kangourous et des saucisses de buffles cuits au barbecue sur le feu. Les saucisses ont très épicés, mais pas grasses du tout, ça n’est pas mauvais mais je ne suis pas une grande fan de saucisses. Par contre, le kangourou est cuit de façon et c’est un délice. C’est aussi fin qu’un steak de cheval pour ceux qui connaissent. Le tout au son des Red Hot Chili Pepers et de Californication : extra !!!

Dans le groupe, on en vient à parler des viandes « bizarres » qu’on a essayées. Il parait que le crocodile a un goût de poulet et une consistance de steak de boeuf, pas terrible d’après les personnes concernées. L’ornithorynque est une chère plutôt flasque et grasse, pas terrible non plus apparemment. Mais je vous conseille le kangourou, c’est délicieux. Le seul ennui c’est qu’il faut que ce soit vraiment cuit à point. Si c’est trop cuit, ça devient de la semelle de cuir immangeable.

Le repas terminé, nous partons pour une marche nocturne le long des berges, dans l’espoir de voir la faune sauvage à l’aide d’un gros spot. Pas de crocodiles, c’en est presque dommage ! Pas contre, on croise pas mal de grenouilles absolument énormes. J’ai juste le temps d’en prendre une en photo quand le guide shoote dedans comme dans un ballon de foot. Un peu bizarre… En fait ces grenouilles sont des plaies. Leur contact est toxique pour les autres animaux, et elles rendent les gens malades. Elles font des ravages dans la faune et ne sont pas du tout originaires d’Australie. D’après le guide, elles ne méritent pas d’être là et il faut les éliminer dès que possible. De là à tirer un penalty à chaque fois… c’est un autre débat.

Le feu de bois est l’occasion de discuter un peu avec les autres. Les deux allemands Torsthen, (directeur d’équipe de chercheurs R&D en chimie des plastiques) et Brigit, la guillerette me réconcilient avec les touristes allemands. Pour le moment, ceux que j’ai rencontrés étaient plutôt du genre radin et égoïste. Un peu comme Romi… Cette blonde qui pourrait illustrer une pub de bière bavaroise avec ses nattes me fait beaucoup rire. Je l’ai surnommée Bimbo de la jungle.

Absolument tout l’incommode, la chaleur, les mouches, le 4×4 qui bouge trop et surtout notre gros gabarit d’anglais. Pour la chaleur et les cahots de la route, on est tous à la même enseigne. Pas de quoi en faire un drame. Et puis dans un sens, c’est normal de partager un espace réduit en fonction du gabarit des gens. Avec mon mètre cinquante, je n’ai pas besoin d’autant de place qu’Edouard et son mètre 80 et ses 90 kilos. Le plus drôle, c’est qu’on est au milieu de nulle part, mais elle continue à se maquiller précieusement le matin. Avec une moiteur pareil autant dire que du fond de teint et du mascara ne sont pas les bienvenus… Sans parler des baignades qui font couler tous ça… Enfin bon, chacun son truc 😉

Edouard l’anglais et Rachel, sa copine font plutôt bande à part. Edouard me prédit avec une condescendance folle un 36-24 pour le match France Ecosse, en faveur des Highlander bien sûr ! Pff… De mon côté je mise sur 19-18 pour les bleus. Le groupe de gallois est assez rigolo même si je ne comprends que la moitié de ce qu’ils racontent avec leur accent à couper au couteau.

Kakadu

Ecrit par ALaure / samedi 25 octobre 2003

Après le repas, on se dirige vers en galerie d’art aborigène un peu particulière. Il s’agit de peintures rupestres et la galerie est faite de blocs de rochers peints dans une forêt. Il fait une chaleur terrible et la petite marche de 15 minutes est un supplice.

Pourtant les peintures sont étonnantes et très bien conservées. Certaines sont dures à interpréter puisque plusieurs couches sont peintes les unes sur les autres.

Après ça, l’annonce de l’étape suivante (une baignade) est très bien accueillie. Là encore il faut marcher — et suer des litres — mais le jeu en vaut la chandelle. On arrive en haut d’une cascade qui tombe dans un petit lac en bout de vallée. L’endroit est superbe. On va se baigner dans les bassins supérieurs — sans serpents ni crocs contrairement au petit lac, 20m plus bas…— Je retrouve là quelques membres de mon groupe précédent : Stuart , les danois et notre architecte allemande.

On nage dans une eau à environ 28 degrés, un délice après la chaleur de la journée. Je m’amuse comme une petite folle à grimper sur les rochers, sauter dans l’eau depuis des blocs à 3m et utiliser des conduits immergés. Des trous dans la roche qui ne se voient pas, mais font des tunnels sous-marins assez rigolos à traverser en apnée.

Plusieurs bassins se succèdent et communiquent par de petites cascades. Mais le niveau d’eau est bas et l faut parois escaladera la roche pour accéder au suivant. Les garçons se sont hissés à la force de leurs bras pour aller vers le bassin suivant. J’ai bien sûr voulu les suivre. La force de mes bras n’étant pas suffisante pour me hisser, j’ai essayé avec leur bras, pas mieux. Du coup, j’ai fait un détour mais j’y suis allée aussi. Non, mais ! 😉 Du coup, je peux profiter d’un massage des épaules sous la cascade : divin !

Pourtant tout a une fin, il faut rentrer pour aller monter le camp, faire le feu de la veillée et préparer le repas.

Reptiles

Ecrit par ALaure / samedi 25 octobre 2003

Ce matin, rendez-vous à 7h à l’hôtel pour un tour de deux jours à Kakadu. Le réveil est un peu dur, j’ai failli ne pas me lever et j’ai pas mal de courbatures dues au canoë d’hier. A 7h20, toujours personne… Je vais me renseigner et apparemment le chauffeur n’avait pas la bonne liste, il est bien passe à l’hôtel mais ne m’a pas prise. Moi, je ne l’ai pas vu… Heureusement, il revient me chercher ! Cette fois, le tour est en 4×4 de 9 passagers. Il y a un couple d’anglais, 3 copains gallois très sympa et 3 allemands sans liens.

La première étape de la journée se passe au bord de Adélaïde River pour une balade en bateau. Le guide, Anthony, en profite pour nous monter les serpents du vivarium et en sors quelques uns à caresser. Je ne sais pas pourquoi, d’habitude j’ai une trouille de ces bêtes … et là je me retrouve en train de caresser un python ! Je pense que ça venait de l’attitude très décontractée du guide qui manipulait les animaux comme de véritables animaux domestiques, inoffensifs. Et puis, ces pythons ne sont pas venimeux mais constrictors, ils étouffent leurs proies en les serrant. L’un des animaux a été trouvé dans la maison des propriétaires, ils l’ont gardé depuis…

Saut de crocodileEnsuite embarquement pour la croisière d’une heure. Le guide nous informe que nous partons à la chasse aux crocodiles d’estuaires. Interdiction formelle de passer quoi que ce soit par la fenêtre du pont inférieur, ni appareil photo, ni bras, ni tête bien sûr… on ne rigole pas avec ces bêtes-la ! Au détour du premier méandre, on en a déjà un gros en vue. Une guide lui présente un morceau de viande du haut du deuxième pont, au bout d’un manche et d’une ficelle pour le faire sauter. La bête est impressionnante…

J’avais déjà vu des crocos en France. A Pierrelatte, on se sert de l’eau chaude de la centrale nucléaire pour élever des crocos. Mais les voir dans leur habitat naturel, c’est quand même plus parlant que dans des bassins grillagés. On en a vu et fait sauter plusieurs. Un très gros croco a pointé son nez, plus de 4 m d’écailles… impressionnant de muscles et de mâchoires… pour son âge. D’après sa taille ce serait un papy croco de plus de 60 ans ! Ce qui est rigolo avec Papy, c’est que lui n’a pas besoin de dentier…. S’il perd une dent, ça repousse tout seul ! Ce qui donne une mâchoire avec des dents sales et des dents blanches toutes neuves… De quoi faire des jalouses 😉

Aigle de merAu passage, la guide lance aussi des morceaux de viande en l’air qui se retrouvent dans les serres d’un superbe aigle de mer à ventre blanc — traduction littérale de white-bellied sea eagle, je ne connais pas le nom français de l’oiseau — Quelques autres rapaces buses (?) viennent donner du bec — kyte en anglais —

Python à tête noireDe retour à l’embarcadère, le sol près des vivariums est plein de tâches de sang… Anthony s’est fait mordre par une femelle python un peu affamée. Il venait de finir son petit déjeuner, et elle lui a mordu le doigt, attirée par l’odeur de nourriture quand il a voulu la prendre. Il ne nous propose pas moins de nous prendre en photo avec un python a tête noire autour du coup… j’y suis allée — là encore, je ne sais pas pourquoi !— et la première suée froide passée, c’est plutôt rigolo 🙂 Enfin, le temps de la photo ça suffit pour une première fois, il ne faut pas abuser des bonnes choses 😉

Prochaine étape : on va manger des sandwiches sur une aire d’observation des oiseaux, là où ont été tournées une partie des scènes de Crocodile Dundee. Pas de chance, c’est la saison chaude donc sèche, et il n’y a plus d’eau, ni d’oiseaux à cet endroit là. Dans un mois et demi il y aura 10 m d’eau à ce même endroit… C’est un peu binaire comme climat, ça marche en tout ou rien. Une mousson de 6 mois qui noie tout suivie d’une sécheresse de 6 mois pour sécher tout ça. Ensuite on recommence !

Darwin

Ecrit par ALaure / samedi 25 octobre 2003

Carte du Territoire du Nord, AustralieLa journée se termine par l’arrivée à Darwin. Tex nous laisse au backpacker près du centre ville avec un coupon pour le repas du soir. Il fait toujours aussi chaud, mais la chambre est climatisée, ça devrait aller. Avec les filles, on profite de la civilisation pour aller vérifier nos e-mails. Pour ma part j’ai, entre autres, un mail de mes colocataires intitulé « We have a big problem ». Je m’attends à une catastrophe… Non, c’est juste que je leur manque : la poubelle déborde et ils n’ont personne pour râler !!

  DarwinEnsuite la douche est la bienvenue, et direction le bar ou on doit nous servir à manger. C’est l’occasion d’un dernier dîner sympa avec le groupe. Certains poursuivent sur des tours communs et vont donc rester ensemble. Retour à l’hôtel par l’esplanade. Il fait trop noir pour aller voir la plage… d’autant plus qu’elle est pleine de crocodiles et de méduse, baignade interdite, ou mortelle.

Demain levé 6h30 pour le parc national de Kakadu.

Les gorges de Katherine

Ecrit par ALaure / mardi 21 octobre 2003

Non, il ne s’agit pas d’érotisme, mais bien de rivière et de canoë. Ce matin, nous avons fait la remontée puis la descente de la première gorge de la rivière Katherine en canoë dans le parc national de Nitmiluk. Encore une fois, j’étais un peu stressée par les avertissements des guides : « n’allez pas sur les berges avec des panneau d’interdiction, il s’agit d’aires de reproduction pour les crocodiles d’eau douce de la rivière, vous pourriez casser les oeufs. » Ces fameux crocodiles qui sont inoffensifs pour l’homme et ne mordent que pour vous mettre en garde…

Gorges de la Katherine

Je suis un peu déçue, on n’a pas aperçu le nez d’un seul. Il devait faire trop chaud pour eux. Ou alors ils étaient tapis au fond à nous regarder passer comme nous ont dit les guides ensuite. Pour nous, heureusement qu’on était dans l’eau, on pouvait s’asperger d’eau et même se baigner au bout de la première gorge. Il fait toujours une chaleur moite, mais c’est le troisième jour et je commence à m’habituer et à mieux supporter. Hier, à la pause dans Katherine, j’ai acheté trois débardeurs, qui manquaient cruellement à ma garde robe d’exploratrice en herbe. Ca va donc mieux !

L’après-midi, on fait une pause aux chutes d’Edith. Dans le coin, la plupart des noms sont féminin en hommage aux femmes des explorateurs célèbres d’Australie. Alice Springs pour la femme de l’homme qui a posé le télégraphe là-bas. Une source (spring en anglais) jailli près de la station de télégraphe. Katherine pour la femme de celui qui a posé la station là-bas. Au passage Darwin est en l’honneur de Charles Darwin, célèbre explorateur a priori différent du Darwin de la théorie de l’évolution…

Chutes d'Edith

La baignade est très synaptique car il doit faire au moins 35, et l’eau doit être à 25. J’ai commencé la traversée du plan d’eau jusqu’aux chutes une première fois avec un danois qui ne se sentait pas à l’aise. J’essayais de le rassurer en disant que ça n’était pas loin et que je suis bonne nageuse donc je peux l’aider. A mi-chemin on a fait demi-tour et je suis repartie seule. J’ai rejoins une partie du groupe au pied des chutes, le temps d’un massage assise sous l’eu courante très sympas. Puis j’ai rejoint l’autre partie du groupe qui faisait un tour du point d’eau à la nage.

C’est là que Tex nous a expliqué qu’une touriste c’était faite attaquée l’année dernière au même endroit. La légende raconte qu’elle avait ses règles et que le sang aurait attiré le crocodile d’eau de mer qui se reposait là. Contrairement aux crocos d’eau douce (de la rigolade, ces petites bêtes), les crocos d’eau de mer sont beaucoup plus puissant et vous arrachent une jambe en une seule bouchée. Il va sans dire que ceux-là sont mortels… Prochaine étape à Adélaïde river, le bar de Crocodile Dundee et Charlie le buffle qui y est empaillé 😉

Le groupe

Ecrit par ALaure / mardi 21 octobre 2003

Notre groupe est sympathique bien qu’hétéroclite. Notre guide, Tex est le plus jeune, 22 ans et il est né le même jour que moi !! Son rêve : entrer à la légion française, ce qui est plutôt surprenant. Ensuite on a deux allemand d’âge moyen : une architecte qui a fait l’ambassade d’Australie à Berlin et qui est toujours un peu à part des activités et un ingénieur mécanicien en vacances, Robert très discret.

On a aussi un couple très british : Peter, le père ingénieur et Vicky sa fille photographe, à peine plus jeune que moi. Le père est assez rigolo, la fille, blonde et végétarienne de surcroît. Il parait qu’elle ne supporte pas de tuer des animaux pour vivre. Soit. Ensuite son père m’explique que lui se sent très proche des végétariens. Il ne trouve pas normal de manger de la mal-bouffe (hamburger-frittes). Bien sûr, lui et sa fille se bourrent de glaces et des petits gâteaux… Et il se sent en complète empathie avec les aborigènes soit disant végétariens…

Dans ce cas, il ne doit pas être très bien renseigné, le Monsieur. Certes, les aborigènes vivent de cueillette, mais aussi de chasse. Ils tuent des animaux pour vivre et survivre. Leur régime alimentaire comprend notamment de gros vers blanc hyper-protéinés, de l’émeu, du poisson et des coquillages pour les aborigènes des côtes et du kangourou. Ils chassent le kangourou en lui tirant des flèches dans les jambes, puis le suivent à la trace. Quand ils le retrouvent, s’ils sont près du camp, ils le tuent. Sinon, ils lui cassent la jambe et le ramène vivant. Par cette chaleur, la viande se gâte très vite et ils ne veulent pas gâcher leur repas. De nos jours, cela passe sûrement pour de la cruauté envers les animaux, c’est pourtant la vie des nomades australiens depuis au moins 20 000 ans ! Alors, Monsieur, toujours en empathie ? Le coup de « nos gentils ancêtres les végétariens », c’est vraiment le genre d’argumentation idiote que je déteste chez les végétariens ! Qu’on me parle de diététique et d’équilibre alimentaire, mais pas de végétariens. Nos ancêtres sont devenu pêcheurs et chasseurs très vite et c’est grâce à ces apports protéiniques qu’ils ont survécus, bande de pignoufs !

Ensuite, on a Chloe, une jeune anglaise assez bizarre. Elle est auditive et moi visuelle — par exemple, elle ne regarde jamais les gens à qui elle parle ou qui lui parle, ce qui m’horripile —, et qui la rend encore plus antipathique. Viennent aussi un duo de danois discrets mais sympas et Stuart, un anglais footballeur très gentil. J’ai aussi retrouvé Mickaella, la canadienne de Toronto du groupe précédent. Et je m’entends bien avec Alexandra, une délicieuse suissesse assistante médicale.

La moyenne d’âge de notre petit groupe doit être autour de 30 ans et ça se passe plutôt bien… Pour trois jours. Je me sens incapable de faire un truc « d’aventure » genre Koh Lanta, avec certains, je pèterais un plomb très vite, je crois !

La même en couleur

Ecrit par ALaure / lundi 20 octobre 2003

Ce soir, on a voulu aller observer le soleil couchant en haut de la colline qui nous surplombe. On est montés à quatre. La vue était certes superbe : notre camp au milieu de nulle part et une piste d’atterrissage et la route qui coupent le désert en deux lignes droites.

On avait bien vu l’horizon un peu estompé dans les nuages, mais on pensait avoir du temps pour rentrer. Rien du tout !!! Il s’est mis à pleuvoir autour de nous, ce qui était assez amusant jusqu’à ce que ça nous tombe dessus aussi. La même belle berlée qu’hier. On était trempés en moins de deux !

En tout cas la vue était chouette et je vais sûrement me lever plus tôt pour aller prendre des photos avec la lumière matinale. Ce soir Boeuf Strogonoff, douche et dodo… je suis naze et je n’ai rien fait de la journée !!!