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The Servant au Bataclan

Le hasard du calendrier fait que la semaine dernière, nous avons enchaîné deux concerts en trois jours. Lundi Nouvelle Vague à la Cigale et mercredi, The Servant, au Bataclan . L’un des avantages non négligeable du Bataclan, c’est qu’ils sont ponctuels, ce qui est suffisamment rare à Paris pour être signalé et applaudit. C’est donc presque avec surprise qu’à huit heure pile, les lumières s’éteignent et Elista, que je ne connais pas, entre sur scène. Le premier morceau, entièrement instrumental me semble plutôt bien. Le reste m’a moins interpellée. Disons que je n’ai pas trop accroché.

Vers neuf heure, c’est au tour de The Servant d’entrer en scène. Dès les première secondes, un truc saute aux yeux : ce sont des anglais. Quelque chose dans le style vestimentaire ne permet pas de doute à ce sujet. Sur scène, les quatre membres du groupe plus trois pupitres pour les deux violons et le violoncelle. C’est à qui porte une cravate à la Beatle, qui un chapeau au motif écossais et qui un tee-shirt rouge et une coupe au gel, so british…

Nous avons leurs deux derniers albums et donc nous sommes familiers de leur répertoire. Côté musique, rien à dire. Les violons sont un réel plus. A noter aussi la guitare électrique à l’archer. Fallait oser. Pourtant, ce qui me surprends assez vite, c’est la voix et surtout la personnalité bouillonnante de Dan Black, le chanteur. De la première à la dernière note du concert, il saute partout, danse (ou au moins, essaye) et raconte anecdotes et conneries en tout genre entre deux chansons ou pour meubler le remplacement d’une guitare défaillante.

Mais le vrai plus du spectacle, c’est la personnalité de Dan Black. Il est grand, il est anglais, il s’agite partout, il parle un très bon français et il vit à Paris (?). Il a un air de se foutre de tout et surtout de ses groupies quand quel il trempe littéralement le bras dans la masse ondoyante des doigts féminins près à tout pour toucher un centimètre carré de peau. Je pense qu’une bonne partie des filles du premier rang ne se seront plus lavé les mains de la semaine. Dan joue au séducteur, joue du clin d’œil, tire la langue et fais des signes au parterre de jeunes filles. On se croirait revenus aux heures de gloire de notre Patrrriiiiickkkk national. Pourtant, sous couvert de je-men-foutisme, là aussi très british (« What do I know ? I’m only the singer » « Either this was awesome or this was crap. Who cares ? »), l’homme semble aussi être un perfectionniste. En tout cas c’est ce que semble indiquer son blog.

Bref, un excellent concert rock. Dans une très bonne salle, pas trop enfumée pour une fois — C’est lié à la ponctualité : les fumeurs se déchaînent quand ils attendent et plus le concert est en retard, plus les acros à la nicotine piétinent et plus les clopes s’ajoutent les unes aux autres –. Un bon son, de belles lumières. Un spectable dans la tradition rock (on ouvre sa bière sur scène et on asperge le public de l’avoir trop agitée). Que demande le peuple ? 🙂

Autres avis : Le hibOO

Écrit par ALaure, le samedi 4 novembre 2006 à 18:15|.