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Lors d’une grossesse sur mille, une malformation du tube neural survient et le bébé naît handicapé. L’une des causes est la déficience en acide folique chez la mère. Un moyen simple de se prémunir est donc une cure de vitamines pour éviter tout manque au moment de la conception, et en début de grossesse, la phase clé de la création du tube neural du fœtus. La directive du 31 août 2000 du ministère de la santé français incite donc les gynécologues à prescrire des cures d’acide folique (vitamine B9) à toutes les femmes en âge de procréer. Le même mot d’ordre à été donné par l’OMS ou encore par le gouvernement canadien.

Dans ce genre d’affaires de santé publique, je me demande toujours ce que l’on ne nous dit pas. Le discours est rassurant : si le corps n’utilise pas la vitamine, elle est tout simplement éliminée. Nous avons vu que les effets bénéfique semblent prouvés. Mais n’y a t-il pas des contreparties lourdes ? Après tout, les médecins se trompent parfois. Je pense, par exemple, au problème des substituts hormonaux donnés aux femmes ménopausées.

En effet, jusqu’à la ménopause, les femmes sont protégées des maladies cardiovasculaire par une hormone : l’œstrogène. Après la ménopause, l’œstrogène n’est plus sécrétée et la protection disparaît progressivement. Pour réduire les risques cardiovasculaire, mais aussi lutter contre l’ostéoporose, ou encore éviter les bouffées de chaleur, on a longtemps cru au remède miracle : l’hormonothérapie. C’est-à-dire substituer les hormones naturellement présentes chez les jeunes femmes par un apport synthétique. Néanmoins depuis peu, des études tendent à montrer que ce traitement favorise l’apparition du cancer du sein.

De même, le distilbène à longtemps été prescrit aux femmes enceintes pour éviter les fausses-couches. Jusqu’à ce que l’on s’aperçoive qu’il est dangereux non seulement pour les femmes enceintes, mais aussi pour les enfants. Vingt ans plus tard, certaines jeunes filles nées de ces grossesses ont par exemple présenté des cas très rares de cancer du vagin.

Je me pose donc la question. Va-t-on nous dire un jour que la cure d’acide folique présente des effets très néfaste sur l’organisme et les enfants à naître sur une ou plusieurs générations ? Quel recul a-t-on pour savoir si l’excès d’acide folique n’est pas cancérigène ? Réponse dans dix ans ?

Sources : Folate and folic acid (OMS) | Prévention des anomalies de fermeture du tube neural (France) | Acide folique (Canada) | La ménopause (Belgique) | Traitement hormonal de la ménopause et risque de cancer du sein (France) | Bienfaits et risques associés à l’hormonothérapie de substitution (Canada) | Qu’est-ce qu’un médicament tératogène ? (France)

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